Henri Bergson est né à Paris en 1859. A l’âge de trente ans, il publie sa thèse sur le concept de temps et de liberté qui fait de lui une sommité de la vie intellectuelle parisienne.
Henri Bergson a reçu le prix Nobel de littérature pour l’année 1927 “en hommage à la grande vitalité de sa pensée et à la manière brillante de la présenter”.
In his teachings, he made a distinction between the conceptual notion of the external reality and the immediate intuitive consciousness that is reveal to us from within, which for him was the only means of understanding life and time.
Bergson fait la distinction entre la conscience conceptuelle du monde extérieur et la connaissance immédiate et intuitive qui se dévoile à nous de l’intérieur, seul moyen, pour lui, de saisir la vie et le temps.
Bien que très proche du christianisme, Bergson refusa le baptême pour ne pas abandonner le destin d’Israël à l’heure de l’holocauste. A la veille de sa mort, il tint à venir personnellement se faire inscrire comme juif au commissariat de police.
Henri Bergson est décédé en 1941.
René Cassin est né à Bayonne en 1887. Il reçoit son doctorat en Sciences économiques, politiques et juridiques en 1914.
La même année, la première Guerre Mondiale éclate. Mobilisé, René Cassin est très gravement blessé. Il tirera de sa douloureuse expérience du champ de bataille une leçon d’altruisme.
En dehors de ses activités en faveur des mutilés de guerre et des “Pupilles de la Nation”, il représente la France dans les Institutions internationales d’abord à la Société des Nations, plus tard à l’ONU. Au lendemain de la capitulation française, il est le premier civil à répondre à l’appel du général de Gaulle et négocie au nom de son gouvernement en exil la reconnaissance de la “France Libre”.
Face aux horreurs de la deuxième Guerre mondiale, René Cassin met ses connaissances juridiques et toute sa foi humanitaire au service de la “Commission des Nations-Unis pour les Droits de l’homme” et c’est lui qui rédigera l’essentiel de la “Déclaration Universelle des Droits de l’Homme”.
C’est en 1968 que René Cassin recevra le Prix Nobel de la Paix pour son action infatigable contre l’oppression et l’injustice partout dans le monde.
René Cassin a consacré à ses coréligionnaires des années d’effort en tant que président de l’Alliance Israélite Universelle au service des communautés juives du monde entier.
René Cassin s’est éteint à Paris en 1976 à l’âge de 89 ans.
Georges Charpak est né en 1924 dans la petite ville juive de Sarny en Ukraine occidentale. Il a huit ans lorsque la famille émigre en France.
Pendant l’occupation allemande, Charpak, militant d’un groupe de résistance est arrêté en 1944 et déporté Dachau. Il n’en reviendra qu’en avril 1945; il n’a alors que 21 ans. Il commence à travailler au C.N.R.S où il présente son doctorat en physique nucléaire expérimentale.
En 1957, il publie ses idées et ses suggestions sur le fonctionnement des détecteurs de particules; mais ses collègues ne sont pas encore mûrs pour tirer profit de ses découvertes.
En 1959, il se joint à l’équipe de Léon Léderman au Centre Européen de Recherches à Genève, pour mesurer le moment magnétique du muon. Charpak ne quittera plus ce centre scientifique et il constitue autour de lui une équipe qui se trouve à l’avant garde du développement des mécanismes de détection de particules.
C’est en 1992 que Georges Charpak se voit attribuer la prix Nobel de physique “pour l’invention et le développement de détecteurs de particules, notamment la chambre proportionnelle multifils”.
L’invention de Charpak a permis de mieux connaître les propriétés des particules élémentaires et les forces qui agissent entre elles.
L’évolution des détecteurs va de pair avec des progrès dans les sciences de base. Au cours des vingt dernières années, différents types de détecteurs de particules construits à la suite de l’invention initiale de Charpak eurent une importance décisive en physique des particules, aussi bien qu’en biologie et en médecine.
François Jacob est né à Nancy en 1920. Il commence ses études de médecine lorsqu’en 1940 l’invasion allemande l’amène à les interrompre pour s’engager dans l’armée de la “France libre” où il sert comme médecin militaire. Il est gravement blessé aux mains, ce qui lui interdira de réaliser son rêve d’être chirurgien. En 1947, il obtient son diplôme de médecine en Sorbonne, son travail de doctorat étant consacré à la génétique des bactéries. Il entre à l’Institut Pasteur et, en 1960, il est nommé directeur du département de recherche génétique.
En 1965, François Jacob reçoit, avec André Lwoff et Jacques Monod, le Nobel de physiologie et de médecine “pour leurs découvertes sur la régulation et la synthèse de virus et d’enzymes”.
Jacob et Monod font la découverte de la molécule d’ARN-messager qui transmet l’information codée de l’ADN situé dans le noyau cellulaire et la transporte vers le cytoplasme; là, à l’aide, entre autres, de deux ARN supplémentaires, se constitue la nouvelle molécule protéique en fonction du code dicté par l’ADN.
Une autre importante contribution de Jacob et Monod est la distinction entre deux types de gènes: les gènes structuraux qui portent la plupart des caractères et de l’information des chaque cellule et les gènes régulateurs qui influent sur le niveau d’expression de chacun des gènes structuraux. Un tel gène régulateur peut être influencé par un stimulus interne quelconque et, parfois même, par un stimulus externe comme la chaleur ou une radiation, etc…
Celà peut expliquer divers phénomènes comme l’apparition de certaines tumeurs cancéreuses ou l’explosion soudaine de maladies virales comme l’herpès ou le sida.
Gabriel Lippmann est né en 1845 à Luxembourg. En 1875, il est reçu docteur en physique à l’Université de Paris-Sorbonne, devient professeur de physique mathématique et reçoit la chaire de physique expérimentale, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1921. A partir de 1912, il présidera également l’Académie des Sciences.
En 1908, Gabriel Lippmann a reçu le prix Nobel de physique “pour sa méthode de reproduction photographique des couleurs”, basée sur le phénomène de l’interférence des ondes lumineuses.
Lippmann plaça, vis à vis de l’objet photographié, une plaque de verre enduite d’une émulsion sensible à la lumière et, à l’aide d’un miroir, il provoqua une interférence entre les ondes lumineuses en provenance de directions opposées; la photographie obtenue sur la plaque est faite de lignes claires ou sombres en fonction de la couleur de la lumière qui les a produit.
Lorsque l’on regarde l’image obtenue, il se crée à nouveau une interférence, mais cette fois dans l’oeil de l’observateur qui reçoit l’image en couleur de l’objet photographié.
La photographie en couleur à laquelle Lippmann doit sa célébrité mondiale n’est en fait qu’un parmi ses nombreux apports scientifiques. Il inventa nombre d’appareils, s’intéressa à la sismographie et à l’astronomie et présenta même une thèse très importante dans l’étude de l’électron.
Gabriel Lippmann est décédé en 1921.
Ilya Mechnikov est né en Ukraine en 1845. Il obtint son doctorat à l’Université de Saint-Pétersbourg où il enseigna la zoologie et l’anatomie, puis il passa à l’Université d’Odessa. A la suite des persécutions contre les Juifs après l’assassinat du Czar Alexandre II, il quitta la Russie pour l’Italie. Il finit par se fixer à Paris, à l’Institut Pasteur. Mechnikov est décédé en 1916, à l’âge de 71 ans.
En 1908, Ilya Mechnikov a reçut le prix Nobel de médecine et physiologie, avec Paul Ehrlich “en hommage à ses découvertes dans le domaine du système immunitaire.
A la suite de ses observations sur des poissons transparents, Mechnikov discerna des cellules qui englobaient puis absorbaient pour les détruire des corps étrangers qui s’étaient introduits dans le corps du poisson. Il appela ces cellules “phagocytes” (ou cellule dévoreuse). Mechnikov fut le premier à affirmer que le rôle de ces cellules dévoreuses était aussi de débarrasser le corps de tissus normaux devenus superflus.
Sur la base de ses observations, Mechnikov démontra qu’en fait la maladie est un affrontement entre des corps étrangers comme les microbes et les cellules d’auto-défense. La guérison implique la victoire des cellules d’auto-défense et l’immunité alors acquise empêchera une nouvelle attaque de la part des microbes.
Les découvertes d’Ilya Mechnikov quant au rôle des cellules phagocytes ont servi de base à nombre de recherches immunologiques et ont bouleversé notre conception de la lutte de l’organisme contre les maladies.
Henri Moissan est né à Paris en septembre en 1852. Il a reçut le prix Nobel de chimie en 1906 “pour ses travaux et pour avoir réussi à isoler l’élément fluor et à développer le four électrique qui porte son nom”.
Il est décédé l’année suivante, en 1907.