David Baltimore est né à New-York en 1938. Il étudie à l’Institut de Technologie du Massachusetts (M.I.T.) et à l’Institut Rockfeller où il reçoit le titre de Docteur-es-sciences.
En 1965, Baltimore commence ses recherches sur le virus de la Poliomyélite à l’Institut Salk en Californie.
Il montre comment le virus accomplit la réplication de l’information génétique contenue dans son acide ribonucléique (ARN). En 1968, Baltimore transfert ses activités au M.I.T et commence des recherches sur d’autres virus Re ARN connus pour leur capacité cancérigène chez les animaux.
A sa grande surprise, il ne trouve pas, chez ces virus, l’enzyme nécessaire à leur réplication. Baltimore découvre alors que, contrairement à l’idée communément admise selon laquelle le passage de l’information se fait de l’ADN vers l’ARN dans un sens unique, ces virus réussissent à inverser le processus gràce à l’enzyme reverse-transcriptase. Celle-ci permet à des molécules de se construire sur la matrice de la molécule d’ARN. L’ADN ainsi constitué se joint au matériel héréritaire de la cellule hôte où il s’incorpore et le modifie.
Ces virus sont appelés les rétro-virus. C’est cette découverte qui vaut à David Baltimore le prix Nobel de médecine et de physiologie en 1975, conjointement à Renato Dubbecco et Howard Temin “pour avoir effectué des recherches approfondies sur d’autres aspects des interactions existantes entre virus cancérigènes et le matériel génétique cellulaire”.
Les travaux de ces trois scientifiques créent un pont entre la théorie selon laquelle il se produit, au sein de la cellule cancéreuse, un changement du matériel héréditaire par suite d’une mutation, et la théorie selon laquelle des virus peuvent être les agents du cancer.
La découverte de la reverse-transcriptase a permis à la biologie moléculaire et au génie génétique un grand bond en avant et en même temps, une meilleure compréhension du mécanisme de réplication des rétro-virus parmi lesquels on compte le virus du Sida.
a apporté une contribution de premier ordre à la recherche sur le cancer gràce à ses investigations sur les virus à ARN et sur leur mécanisme de réplication.