Sidney Altman est né en 1939 à Montréal au Canada. Il a reçut le prix Nobel de chimie en 1989 pour sa découverte du caractère catalytique de l’ARN.
Altman a découvert que les molécules d’ARN et l’ADN ne sont pas seulement porteuses d’informations génétiques mais sont aussi capable d’accélérer et de contrôler les réactions chimiques.
Kenneth Arrow est né à New-York en 1921. Il a reçut le prix Nobel d’Economie en 1972 “pour sa contribution originale à la théorie générale de l’équilibre économique et de la prospérité”.
Dans ses études, Kenneth Arrow s’est particulièrement intéressé aux implications sociales des développements économiques.
Julius Axelrod est né à New-York en 1912. Il eut un itinéraire difficile pour arriver à être médecin; recalé à l’examen d’entrée, il étudie la chimie et la pharmacologie à l’Université de New-York et il effectue des recherches sur le métabolisme des médicaments. A l’âge de 43 ans il obtient enfin son doctorat et il entre à l’Institut National de Santé Mentale dont il deviendra le chef du département de pharmacologie.
Le prix Nobel de Médecine et de Physiologie pour l’année 1970 sera attribué à Julius Axelrod et à ses collègues, Bernard Katz et Ulf Von Euler “pour leurs découvertes dans le domaine des transmetteurs et de leur mécanisme d’action”.
Dans le système nerveux, l’information se transmet instantanément de deux façons : par pulsation électrique et par l’intermédiaire de substances chimiques – les neuro-transmetteurs.
Au début des années 60, Axelrod et ses collègues étudient les neuro-transmetteurs noradrénaline et découvrent comment les transmetteurs sont emmagasinés dans les extrémités du nerf, leur mécanisme de sécrétion et leur fonction.
Puis ils découvrent les deux processus d’évacuation des transmetteurs après réception du “message”, l’un à l’aide d’enzimes de décomposition, l’autre par réintégration rapide des excédents de noradrénaline jusqu’à la prochaine excitation.
Par delà leur importance théorique pour la compréhension du système nerveux, les découvertes d’Axelrod ont contribué pratiquement au traitement des maladies mentales ainsi que d’affections comme l’hypertension artérielle.
David Baltimore est né à New-York en 1938. Il étudie à l’Institut de Technologie du Massachusetts (M.I.T.) et à l’Institut Rockfeller où il reçoit le titre de Docteur-es-sciences.
En 1965, Baltimore commence ses recherches sur le virus de la Poliomyélite à l’Institut Salk en Californie.
Il montre comment le virus accomplit la réplication de l’information génétique contenue dans son acide ribonucléique (ARN). En 1968, Baltimore transfert ses activités au M.I.T et commence des recherches sur d’autres virus Re ARN connus pour leur capacité cancérigène chez les animaux.
A sa grande surprise, il ne trouve pas, chez ces virus, l’enzyme nécessaire à leur réplication. Baltimore découvre alors que, contrairement à l’idée communément admise selon laquelle le passage de l’information se fait de l’ADN vers l’ARN dans un sens unique, ces virus réussissent à inverser le processus gràce à l’enzyme reverse-transcriptase. Celle-ci permet à des molécules de se construire sur la matrice de la molécule d’ARN. L’ADN ainsi constitué se joint au matériel héréritaire de la cellule hôte où il s’incorpore et le modifie.
Ces virus sont appelés les rétro-virus. C’est cette découverte qui vaut à David Baltimore le prix Nobel de médecine et de physiologie en 1975, conjointement à Renato Dubbecco et Howard Temin “pour avoir effectué des recherches approfondies sur d’autres aspects des interactions existantes entre virus cancérigènes et le matériel génétique cellulaire”.
Les travaux de ces trois scientifiques créent un pont entre la théorie selon laquelle il se produit, au sein de la cellule cancéreuse, un changement du matériel héréditaire par suite d’une mutation, et la théorie selon laquelle des virus peuvent être les agents du cancer.
La découverte de la reverse-transcriptase a permis à la biologie moléculaire et au génie génétique un grand bond en avant et en même temps, une meilleure compréhension du mécanisme de réplication des rétro-virus parmi lesquels on compte le virus du Sida.
Itzhak Bashevis-Singer est né en 1904 à Radzymin en Pologne dans une famille de rabbins. Il reçut une éducation religieuse traditionelle, suivit les cours du séminaire rabbinique “Takhkémoni” de Varsovie. De 1923 à 1933, il travaille comme correcteur et traducteur pour la revue yiddish de Pologne “Litérarishe Blèter”.
En 1935, iI émigre aux Etats-Unis, publie des critiques, des essais et des nouvelles et se fait un nom dans les milieux littéraires yiddish. Parmi ses livres les plus connus: “La famille Muscat” et “Le magicien de Lublin”.
En 1978, Itzhak Bashevis Singer a reçu le prix Nobel de littérature “pour son art remarquable du récit dont les racines plongent dans la tradition du Judaïsme polonais et qui débouche sur une description vivante de la condition humaine”.
Dans son oeuvre, il décrit le Judaïsme polonais depuis l’époque de la révolte cosaque du 17ème siècle jusqu’à la Varsovie juive d’avant la “Shoah”. Quelques uns des ses livres ont été adaptés au cinéma et à la télévision.
Bashevis Singer est avant tout un merveilleux conteur. Il entraîne ses lecteurs dans un monde magique de fantômes et de revenants, agité de violence et de sensualité, de rêves et de passions cachées. Il fait revivre pour nous l’aspect pittoresque et inattendu de la vie du “shtettel”, la bourgade juive polonaise aujourdhui disparue.
Lorsqu’on lui demanda pourquoi il continuait à écrire dans une “langue morte”, il répondit en souriant que le jour de la résurrection des morts, des millions de lecteurs se lèveraient pour demander quel est le dernier livre Yiddish paru.
Itzhak Bashevis Singer est décédé en 1991.
Gary Becker est né en Pennsylvanie, aux Etats-Unis en 1930. Il a fait ses études d’économie à l’Université de Princeton et de Chicago.
Ses analyses cherchent à dévoiler la composante rationnelle impliquée dans les comportements humains les plus complexes. De cette façon Becker modifie notre conception des activités humaines dans des domaines comme la discrimination, le mariage ou la criminalité.
En 1992, Gary Becker a obtenu le prix Nobel d’économie “pour avoir étendu le domaine de l’analyse micro-économique à de larges sphères de la conduite et du comportement humains, non spécifiquement économiques”.
Saul Bellow est né en 1915 au Canada. Il a 9 ans lorsque ses parents s’installent à Chicago; il y fera ses études de sociologie et d’anthropologie, enseignera la littérature anglaise à Princeton et à New-York et deviendra professeur à l’Université de Minnesota.
Saul Bellow a reçu en 1976 le prix Nobel de littérature pour “la compréhension humaine et l’analyse subtile de la culture moderne que dévoile son oeuvre”. Le jury Nobel a qualifié son livre “Au jour le jour” publié en 1956 d’oeuvre classique de notre temps.
Son premier roman “Un homme en suspens” est de 1944. Depuis il a publié de nombreux livres comme “Les Aventures d’Augie March” ou “Hertzog”.
Saul Bellow est un des grands écrivains américains contemporains. Sa contribution littéraire lui a fait obtenir de nombreux prix dont le “Prix National du Livre américain” et le prestigieux Prix Politzer. Dans ses romans, Bellow s’est créé un style très original qui juxtapose langage populaire et analyse intellectuelle.
Baruj Benacerraf est né à Caracas au Vénézuela en 1920.
Alors qu’il avait cinq ans, la famille s’installe à Paris où Baruj fit ses études primaires et secondaires. A la veille de la seconde guerre mondiale, les voilà aux Etats-Unis où Baruj Benacerraf termine ses études supérieures à l’Université de Colombia et à l’Ecole de médecine de Virginia. Il reçoit la nationalité américaine en 1943 et épouse Annette Dreyfus, réfugiée d’Europe comme lui. Dans son autobiographie “Le fils de l’ange”, il se présente: “J’ai un sentiment profond d’identification avec mon héritage culturel. Je suis un Juif sépharade; mes ancêtres viennent de Tétouan au Maroc… Le change d’argent, une profession traditionnelle de la famille peut expliquer notre nom, “fils de changeur” en arabe; quant à moi, je préfère la racine hébraïque “séraphim”, qui donne pour mon nom entier “Soit béni, fils de l’ange”.
Ce qui débute en 1940 avec la première identification de l’antigène de transplantation sur une souris se terminera par l’attribution en 1980 du Nobel de physiologie et médecine à trois immunologues: Baruj Benacerraf, Jean Dausset et Georges Snell “pour leurs travaux sur les structures génétiques responsables des réactions immunologiques”.
Les antigènes de transplantation sont des molécules à la surface des cellules qui règlent les phénomènes de rejet des organes greffés dûs au mécanisme de l’immunisation. Cette découverte permettra l’adaptation des greffes entre donneur et receveur.
Mais Baruj Benacerraf étudia le rôle de ces antigènes dans le quotidien; il démontra que les gènes du système central d’histocompatibilité régissent les rapports réciproques entre les cellules du système immunitaire nécessaires à la protection de l’organisme.
Benacerraf montra que les cobayes possèdent des gènes dénommés IR leur permettant de produire des anticorps en réaction à certains antigènes. Après la découverte de gènes semblables dans l’organisme humain, Benacerraf et son collègue David Katz démontrèrent que c’est seulement lorsqu’il y a identité entre les gènes des globules blancs qu’ils coopèrent dans la production d’anticorps.
Paul Berg est né à New-York en 1926.
Paul Berg a reçu le prix Nobel de Chimie en 1980 “pour ses travaux importants dans la biochimie des acides nucléiques” au cours desquels il réussit, le premier à combiner des molécules ADN d’êtres différents.
Félix Bloch est en 1905 en Suisse puis immigra aux Etats-Unis. Il reçut le prix Nobel de physique en 1952 pour la méthode qu’il inventa qui permet d’identifier des corps sans les endommager, méthode appliquée dans des instruments comme le tomographe informatisé.
Il est décédé en 1983.
Konrad Bloch est né à Neisse en Allemagne en 1912. Il termina ses études à l’école polytechnique de Munich en 1934. Après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, il s’installe en Suisse qu’il est contraint de quitter lorsque sa thèse de doctorat est refusée. Il émigre aux Etats-Unis, passe son doctorat à Colombia en 1938 et enseigne comme professeur à Chicago puis à Harvard.
Konrad Bloch a reçut le Nobel de médecine et de physiologie en 1964 avec Féodor Lynen “pourleurs travaux relatifs à la biosynthèse du cholestérol et le métabolisme des corps gras”.
Au cours de ses travaux, Konrad Bloch a éclairci le processus complexe de formation du cholestérol à partir de l’acide acétique. Ses découvertes ont une importance pratique considérable pour une thérapie efficace des maladies liées au niveau de cholestérol dans le sang.
Baruch Blumberg est né à New-York en 1925. A la suite de ses études de médecine et d’anthropologie, il entreprit des recherches sur la répartition des maladies dans différentes populations du monde. Au cours de ses travaux, il identifia le virus de l’hépatite virale de type “B”, ce qui permit aux institutions sanitaires internationales de circonscire cette maladie infectieuse extrèmement répandue et aux banques du sang de contrôler les donneurs de sang pour éviter une contamination possible. Blumberg finit par découvrir un vaccin contre l’hépatite et à démontrer qu’elle était liée au cancer du foie.
Baruch Blumberg a reçu le prix Nobel de médecine et physiologie pour l’année 1976 pour le résultat de ses travaux sur les maladies infectieuses.
Joseph Brodsky est né à Léningrad en 1940. Bien qu’il est été considéré comme un des espoirs de la poésie soviétique, les autorités interdirent la publication de ses poèmes jusqu’à 1970 et il fut contraint de les faire circuler sous le manteau.
En 1972 Joseph Brodsky émigra aux Etats-Unis et reçut le prix Nobel de Littérature pour l’année 1987 “pour l’envergure de son oeuvre d’une grande clarté de pensée et d’une profonde intensité poétique”.
Herbert Brown est né en 1912, à Londres, dans une famille pauvre et il est contraint, très jeune, de travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Il réussit malgré tout à terminer ses études et en 1979 Herbert Brown a reçu le prix Nobel de Chimie “pour avoir développé l’utilisation de composés contenant du bore et du phosphore dans les synthèses organiques”. Ses techniques sont utilisées comme procédés de base en laboratoire dans le monde entier.
Brown est né à New-York en 1941. En 1966 il termina ses études de médecine à l’Université de Pennsylvanie et en 1971 il rejoint l’école de médecine de l’Université de Dallas dans le Texas; il commence à travailler main dans la main avec Joseph Goldstein. Titulaire d’une chaire de génétique, il est nommé en 1977 directeur du Centre de recherche sur les maladies héréditaires.
Le prix Nobel de médecine et de physiologie pour l’année 1985 est attribué à Michael Brown et à Joseph Goldstein pour couronner “leurs découvertes et leur contribution à la compréhension des mécanismes de régulation du taux de cholestérol et de l’anomalie génétique qui empêche cette régulation”.
Les deux chercheurs mirent en lumière le processus par lequel le cholestérol, transporté dans le plasma sanguin vers les cellules où sa présence est nécessaire, se maintient à un taux qui évite qu’il ne se dépose et ne bouche les artères.
Ce processus agit par l’intermédiaire de récepteurs à la surface de différentes cellules, le récepteur étant une molécule dont la fonction est de “faire la chasse” au cholestérol dans le sang et de l’intercepter pour les besoins de la cellule.
La conclusion des recherches de Brown et Goldstein est qu’un manque de ces récepteurs dans le corps, soit par suite d’un défaut génétique soit à cause d’une alimentation impropre et par trop grasse, perturbe le processus, empêche le cholestérol d’arriver jusqu’aux cellules, l’amène à s’accumuler sur les paroies des artères jusqu’à les obstruer et à provoquer artériosclérose et attaque cardiaque. Ces découvertes les amenèrent à chercher des remèdes pour activer le mécanisme et interdire l’engorgement des artères.
Si, à long termes, ces remèdes s’avéraient efficaces et sûrs, peut-être viendra le jour où nous pourrons jouïr d’un bon châteaubriand et vivre longtemps pour pouvoir… récidiver!
Melvin Calvin est né aux Etats-Unis en 1911. En 1961 il a obtenu le prix Nobel de chimie “pour sa recherche sur l’assimilation du dioxyde de carbone par les plantes” et sur les réactions chimiques liées au processus de photosynthèse.
Stanley Cohen est née à Brooklin, New-York en 1922. A l’age de 26 ans, il reçoit son doctorat de biochimie à l’Université de Michigan. Il travailla à l’Université de Colorado puis en 1953 à l’Université Washington de Saint-Louis où il fit ses recherches sur le cancer avec Rita Levi-Montalcini. Depuis 1959, Cohen est professeur de chimie à l’Université Wanderblit.
Quels sont les éléments qui contrôlent la croissance d’un être depuis la fécondation ovulaire jusqu’à la formation d’un organisme complexe de milliards de cellules dont chacune a un rôle précis et qui fonctionnent toutes comme un ensemble bien réglé. Une partie de la réponse réside dans une famille de protides appelés facteurs de croissance, découverts dans les années cinquante par Stanley Cohen et Rita Levi-Montalcini.
A la suite de la découverte de ce facteur qui permet aux chercheurs d’étudier le phénomène de la croissance, il reçurent ensemble le prix Nobel de médecine et de physiologie pour l’année 1986.
Stanley Cohen réussit à isoler le facteur de croissance nerveux FCN à partir des glandes salivaires d’une souris et même à lui trouver des anticorps. En 1962 il réussit même à isoler un facteur supplémentaire, le facteur de croissance épidermal (FCE).
Avant les travaux de Cohen et Levi-Montalcini, l’existence de facteurs de croissance était discutée. Aujourdhui leur existence et leur importance primordiale pour la cellule ne sont plus mises en doute.
Grety Cori est née en 1896 à Prague. En 1920, diplômée de médecine de l’Université de Prague, elle part travailler à Vienne, avec son mari. Peu de temps après, le couple part s’installer aux Etats-Unis, rejoint l’Université Washington de Saint-Louis et y étudie la façon dont l’organisme utilise les sucres en temps que matière première – et tout spécialement le glucose et le glycogène.
En 1947, Grety et Carl Cori reçoivent ensemble le prix Nobel de physiologie et médecine “pour la découverte du processus catalytique de formation du glycogène”.
Le glycogène est composé de molécules de glucose – c-à-d de sucre – liées entre elles. Ce sucre, au cours d’un mécanisme cyclique, se transforme en glycogène qui sera emmagasiné dans notre organisme, en vue d’une utilisation ultérieure. Lorsque c’est nécessaire, le glycogène redevient glucose pour alimenter nos cellules.
En 1944, les époux Cori réussiront la synthèse du glycogène en laboratoire, confirmant ainsi leur hypothèse théorique. Après une longue maladie, Grety Cori s’est éteinte en 1957.
Gérald Edelman est né en 1929 à New-York. Il commença par se préparer à une carrière de violoniste puis se tourna vers la médecine qu’il étudia à l’Université de Pennsylvanie; il se spécialisa dans l’étude du système immunologique. En 1960, il présenta une thèse de doctorat à l’Institut Rockefeller sur la structure des anticorps.
En 1972, Gérald Edelman et son collègue britanique Rodney Porter reçurent le prix Nobel de médecine et physiologie “pour leur découverte de la structure chimique des anticorps”.
L’anticorps est une protéine que le corps produit en réaction à la présence de substances agressives nommées antigènes. Le rôle de l’anticorps est d’annuler l’influence de l’antigène, dans le cadre du dispositif immunologique.
Edelman et son équipe réussirent à découvrir la structure de l’anticorps et, en 1969, ils arrivèrent à décoder la structure biochimique précise de la molécule de l’anticorps et à trouver comment l’anticorps entre en contact avec l’antigène.
A la suite des travaux d’Edelman, les études d’immunologie consacrées au système d’auto-protection du corps ont pris une grande importance et ont amplifié leur connexions avec la génétique et la cancérologie.
Gertrude Elion est née à New-York en 1918.
En 1988, Gertrude Elion, conjointement à ses collègues George Hitchings et James Black, reçut le prix Nobel de physiologie et médecine “pour avoir mis à jour des principes essentiels du traitement thérapeutique.”
On doit aussi à Gertrude Elion des médicaments contre la leucémie, la malaria, les rhumatismes, contre les infections des voies respiratoires et urinaires et contre le rejet d’organes greffés.
Joseph Erlanger est né à San Francisco aux Etats-Unis, en 1874. En 1899 il reçoit son diplôme de médecine à l’Université John Hopkins et se consacre d’abord à l’étude de la pression sanguine. Puis il dirige le département de physiologie de l’école de médecine de l’Université Wisconsin et ensuite enseigne à l’Université de Washington..
En 1944, Joseph Erlanger et son collègue Herbert Gasser reçoivent ensemble le prix Nobel de médecine et physiologie pour leurs découvertes sur les différences fonctionnelles entre les différents filaments des cellules nerveuses.
Erlanger et Gasser furent les premiers à mesurer, en détail, le potentiel actif d’une cellule nerveuse isolée, à l’aide d’un oscilloscope construit par eux.
Leur mensuration permit de définir trois spécimens essentiels de filaments nerveux et d’établir que la vitesse de conduction du courant électrique est fonction directe de la taille du filament; plus il est gros, plus grande est la vitesse.
Les expériences accomplies par Gasser et Erlanger depuis 1921 ont servi de fondement à la connaissance actuelle sur les courants actifs du système nerveux et ont été de la plus grande importance pour expliquer les diverses fonctions du tissu nerveux.
Joseph Erlanger est décédé en 1965.
Richard Feynman est né à New-York en 1918. Il étudie la physique au fameux M.I.T Institut Technologique du Massachusetts. En 1942, il obtient son doctorat à l’Université de Princeton et rejoint l’équipe de scientifiques qui met au point la bombe atomique à Los Alamos. Il enseigne à l’Université de Cornell et à l’Institut Technologique de Californie et sera élu, en 1954, à l’Académie des Sciences américaine.
En 1965, Richard Feynman reçoit, avec Julian Schwinger et Shin-Itiro Tomonaga, le prix Nobel de physique “pour avoir établi la théorie de l’électrodynamique quantique”.
L’électrodynamique était jusqu’alors fondée sur la physique classique et, dans le cadre nouveau de la physique quantique, son application posa de nombreuses difficultés, jusqu’au tournant opéré par Feynman.
En vertu des calculs sur lesquels Feynman bâtit sa théorie de l’électrodynamique quantique, il est nécessaire, pour prédire la transition éventuelle d’une particule d’un état initial donné à un état final donné, de calculer séparément la probabilité de chaque transition possible puis de sommer l’ensemble des probabilités de toutes les transitions. Ces schémas sont appelés “Intégrales de Feynman” et leurs résultats “Propagateurs de Feynman”. Ces schémas, complexes à première vue, deviennent relativement simples grâce aux principes de calcul établis par lui. De cette façon, Feynman a réussi à expliquer des phénomènes qui semblaient auparavant contredire les calculs de la théorie quantique.
Outre le fait qu’il était un savant remarquable, Feynman était aussi fameux comme batteur de Jazz que comme humoriste imprévisible. A Los Alamos, il s’introduisait dans les chambres fortes les mieux protégées et y laissait aux agents de sécurité des notes dans le genre: “Devinez qui a fait cela?” Ses livres sont rédigés sur un ton enjoué et même comique qui a fait leur immense popularité. Richard Feynman est décédé en 1988.
Edmond Fischer est né en 1920 à Shanghai en Chine. Arrivé en Suisse à l’âge de sept ans, il fait ses études de chimie et de biologie à l’Université de Genève; en 1947, il y présente sa thèse de doctorat. Il arrive en 1953 à l’Université de Washington, dans le laboratoire de Carl et Gerty Cory où commence sa longue collaboration avec Edwin Krebs.
C’est en 1992 qu’Edmond Fischer et son collègue Edwin Krebs reçoivent ensemble le prix Nobel de physiologie et médecine “pour leur découverte concernant la phosphorylation de la protéïne réversible comme mécanisme de régulation biologique”.
Robert Fogel est né à New-York en 1922. Il passe son doctorat à l’Université Johns Hopkins en 1963. Fogel est, entre autre, membre enseignant de l’Université de Chicago.
C’est en 1993 que Robert Fogel a reçu le prix Nobel d’économie, conjointement à Douglas North “pour avoir rénové la recherche en histoire économique par l’utilisation de la théorie et des méthodes quantitatives en vue d’expliquer les transformations économiques et institutionnelles”.
Sa démonstration la plus discutée a rapport à l’analyse économique de l’esclavage. Sa conclusion, fondée sur une analyse statistique vaste et rigoureuse, est que l’abrogation de l’esclavage est dûe, non à son inefficacité économique mais à la pression morale de l’opinion publique américaine.
Jérôme Friedman est né en 1930 à Chicago, U.S.A. Dès sa tendre enfance, il fut attiré par les arts, plus particuliÅrement par la peinture. Cependant, après avoir lu le texte d’Albert EINSTEIN sur “La relativité”, il commence à s’intéresser à la physique qu’il étudie à l’Université de Chicago. Il y reçoit son diplôme de doctorat en 1956. A partir de 1960, il enseigne à l’Institut Technologique de Massachusetts où ses recherches portent sur la physique des particules.
En 1990, Jérôme Friedman et ses collègues, Henry KENDALL et Richard TAYLOR, reçurent le Nobel de physique “pour leurs recherches d’avant-garde concernant la diffusion non-élastique profonde des électrons sur les protons et les neutrons liés, recherche dont l’importance s’avéra capitale dans l’élaboration du modèle des quarks dans la physique des particules”.
Les recherches d’Ernest RUTHERFORD, le premier à découvrir l’existence du noyau de l’atome au début du siècle, suscitèrent des efforts scientifiques considérables en vue de comprendre la structure de la matière. C’est ainsi que furent découverts les protons et les neutrons puis, plus tard, les hadrons et les leptons.
Ce sont les théoriciens GELL-MANN et ZWEIG qui proposèrent le modèle selon lequel chaque hadron serait lui-même formé de particules portant le nom de quarks. Friedman est ses collègues de recherche entreprirent une série d’observations sur la structure interne des nucléons qui constituent le noyau de l’atome et, en effet, leurs recherches confirmèrent le modèle selon lequel les nucléons sont composés de triades de particules de quarks.
Milton Friedman est né aux Etats-Unis en 1912. C’est en 1976 qu’il a été lauréat du prix Nobel d’Economie “pour son oeuvre dans l’analyse de la consommation, de l’histoire et de la théorie monétaires et pour sa démonstration quant à la complexité de la politique de stabilisation économique”.
Friedman un des porte-parole du libre marché, nécessaire pour lui à la croissance économique, est opposé à l’interventionisme étatique. “Les aspirations de l’individu, affirme-t’il, sont le moteur du capitalisme américain”.
Herbert Gasser est né aux Etats-Unis, dans l’Etat de Wisconsin en 1888. En 1915 il reçoit son diplôme de médecine à l’Université John Hopkins; professeur de pharmacologie puis de physiologie à l’Université de Washington et de Cornel, il dirige de 1935 à 1953 l’Institut Rockefeller de recherches médicales.
En 1944, Herbert Gasser et son collègue Joseph Erlanger reçoivent ensemble le prix Nobel de médecine et physiologie pour leurs découvertes sur les différences fonctionnelles entre les différents filaments des cellules nerveuses.
Erlanger et Gasser furent les premiers à mesurer, en détail, le potentiel actif d’une cellule nerveuse isolée, à l’aide d’un oscilloscope construit par eux.
Leur mensuration permit de définir trois spécimens essentiels de filaments nerveux et d’établir que la vitesse de conduction du courant électrique est fonction directe de la taille du filament; plus il est gros, plus grande est la vitesse.
Les expériences accomplies par Gasser et Erlanger depuis 1921 ont servi de fondement à la connaissance actuelle sur les courants actifs du système nerveux et ont été de la plus grande importance pour expliquer les diverses fonctions du tissu nerveux.
Herbert Gasser est décédé en 1963.
Murray Gell-Mann est né à New-York en 1929. Il obtint son diplôme de doctorat en physique en 1951, à l’Institut Technologique de Massachusetts. En 1955, il compte parmi les chercheurs de l’Institut Technologique de Californie où ses recherches portent sur les particules fondamentales.
En 1969, Murray Gell-Mann se voit décerner le prix Nobel de physique “pour sa contribution et ses découvertes relatives à la classification des particules fondamentales et à leurs interactions”.
Au cours des années 50, la mise au point des accélérateurs de particules entraîne la découverte en série de particules élémentaires du noyau de l’atome. En 1961, Gell-Mann propose une méthode de classification capable de répartir ces nombreuses particules en familles, conférant ainsi un ordre à notre conception de la structure subatomique.
La seconde découverte révolutionnaire de Murray Gell-Mann est son hypothèse relative à l’existence des quarks, pierre angulaire de toutes les particules fondamentales influencées par les interactions fortes, tels le proton et le neutron. En outre, Gell-Mann devina l’existence des “gluons colorés”, ces particules responsables de la cohésion des quarks à l’intérieur d’un hadron.
Pour ces découvertes, Murray Gell-Mann est considéré comme un des physiciens les plus éminents de notre époque.
Walter Gilbert est né à Boston en 1932. Il a reçut le prix Nobel de chimie pour 1980 avec Frédérick Sanger “pour leur contribution en ce qui concerne la continuité des acides nucléiques.
Les travaux de Gilbert ont modifié notre conception de la structure et du rôle des gènes.
Donald Glaser est né en 1926 dans l’Etat de Cleveland, aux Etats-Unis. Dans son enfance, il brilla par ses dons musicaux mais il optera pour les sciences exactes. En 1950, il reçoit son diplôme de doctorat en physique et mathématiques à l’Institut Technologique de Californie. En 1953, Glaser rejoint l’Université de Michigan où, en 1957, il devient titulaire d’une chaire de professeur. En 1959, il reçoit un poste à l’Université de Berkeley.
Le prix Nobel de physique est décerné en 1960 à Donald GLASER pour l’invention de la chambre à bulles destinée à la détection et au mesurage du parcours des particules élémentaires.
L’invention de Glaser a résolu un problème ardu auquel, pendant longtemps, ont dû faire face les chercheurs impliqués dans l’évaluation qualitative et quantitative des particules de l’atome. En effet, ils avaient besoin d’un appareil de détection et de mesure adapté à la nouvelle génération des puissants accélérateurs de particules. La chambre à brouillard qui assurait jusqu’alors cette fonction ne convenait plus aux vitesses élevées ni aux puissantes énergies produites par ces accélérateurs.
Glaser raconte que l’idée de l’élaboration d’une chambre à bulles lui est venue à l’esprit pendant qu’il observait une bouteille de bière moussante au moment de son décapsulage. Il décida de soumettre un liquide à une pression déterminée, à une température inférieure à sa tezmpérature d’ébullition. Des particules électriquement chargées circulant dans le liquide entraînent son ébullition en laissant derrière elles une traînée de bulles mesurables et photographiables.
Sheldon GLASHOW est né à New-York en 1932. Il étudie la physique aux Universités de Cornell et de Harvard où il reçoit son diplôme de doctorat en 1959. Plus tard, il sera nommé titulaire de la chaire de physique de cette dernière université.
En 1979, le prix Nobel de physique est décerné à Sheldon GLASHOW, Steven WEINBERG et Abdel SALAM pour “leur contribution à la théorie unifiée de l’interaction faible et de l’interaction électromagnétique des particules fondamentales qui sous-entend, en outre, la découverte du courant neutre faible”.
Parmi les maintes découvertes de Glashow dans le domaine des particules fondamentales, celle qui lui valut le prix Nobel de physique est capitale: la liaison de l’interaction faible et de l’interaction électromagnétique. Jusqu’à cette découverte, la physique traditionnelle décrivait un univers comportant quatre interactions: l’interaction de gravitation, l’interaction électromagnétique, l’interaction forte et l’interaction faible. Glashow démontra que l’interaction faible et l’interaction électromagnétique ne sont que deux aspects de la même entité. En conséquence, nous pouvons affirmer qu’il a rapproché la physique de son idéal: l’élaboration d’une théorie unifiée des forces agissant dans la nature.
Joseph Goldstein est né en Caroline du sud en 1940. En 1966 il termina ses études de médecine à l’Université de Dallas dans le Texas; dès 1971, commence sa collaboration étroite avec Michael Brown dans cette même école. Il effectue des recherches dans le domaine de la biochimie génétique à l’Institut national de médecine de Maryland.
Le prix Nobel de médecine et de physiologie pour l’année 1985 est attribué à Joseph Goldstein et à Michael Brown pour couronner “leurs découvertes et leur contribution à la compréhension des mécanismes de régulation du taux de cholestérol et de l’anomalie génétique qui empêche cette régulation”.
Les deux chercheurs mirent en lumière le processus par lequel le cholestérol, transporté dans le plasma sanguin vers les cellules où sa présence est nécessaire, se maintient à un taux qui évite qu’il ne se dépose et ne bouche les artères.
Ce processus agit par l’intermédiaire de récepteurs à la surface de différentes cellules, le récepteur étant une molécule dont la fonction est de “faire la chasse” au cholestérol dans le sang et de l’intercepter pour les besoins de la cellule.
La conclusion des recherches de Goldstein et Brown est qu’un manque de ces récepteurs dans le corps, soit par suite d’un défaut génétique soit à cause d’une alimentation impropre et par trop grasse, perturbe le processus, empêche le cholestérol d’arriver jusqu’aux cellules, l’amène à s’accumuler sur les paroies des artères jusqu’à les obstruer et à provoquer artériosclérose et attaque cardiaque. Ces découvertes les amenèrent à chercher des remèdes pour activer le mécanisme et interdire l’engorgement des artères.
Si, à long termes, ces remèdes s’avéraient efficaces et sûrs, peut-être viendra le jour où nous pourrons jouïr d’un bon châteaubriand et vivre longtemps pour pouvoir… récidiver!
George Von Hevesy est né en Hongrie en 1885. Il fit ses études à l’Université de Budapest puis de Fribourg et reçut son doctorat à l’âge de 23 ans. En 1911 il passa à l’Université de Manchester en Angleterre et y étudia les isotopes. Von Hevesy revint à Budapestmais démis de son poste de professeur à cause de son origine juive, il continuera ses recherches à l’Institut Nils Bohr de Copenhague puis en Suède.
George Von Hevesy reçut le prix Nobel de chimie pour l’année 1943 “en hommage à ses travaux sur l’usage des isotopes comme marqueurs dans l’étude des processus chimiques”.
Son ouvrage sur les indicateurs radioactifs servit de base à tout le système de marquage – en biologie, en métallurgie, en médecine et en chimie analytique. En 1922 il découvrit l’élément Hafenium, une des premières confirmations de la théorie moderne sur la structure de l’atome.
Von Hevesy développa une méthode d’analyse basée sur l’accélération du neutron, la méthode la plus exacte de contrôle de la pureté des corps.
George Von Hevesy est mort en 1966.
Roald Hoffmann est né en 1937 en Pologne, dans la petite ville de Zloczow. Après les terribles épreuves de la deuxième guerre mondiale, la mort violente de son père, les tribulations d’un camp à l’autre, le reste de la famille arrive aux Etats-Unis en 1949. “L’homme à qui tout ‘tombe du ciel’ est un enfant de réfugiés qui, jusqu’à 16 ans, n’eut pas de quoi s’acheter un livre”, c’est ainsi que Roald Hoffmann, scientifique et poète, décrit son enfance.
Aux Etats-Unis, Hoffmann étudie la chimie à l’Université de Colombia et passe en 1962 son doctorat de l’Université de Harvard. En 1965, il entre à l’Université de Cornell et il travaille sur les réactions chimiques entre atomes et molécules. Simultanément, il s’intéresse à la philosophie, à l’art, à la symbolique.
En 1981, Roald Hoffmann a reçu le prix Nobel de chimie pour l’ensemble de lois et de formules appelées “Règles de Woodward-Hoffmann”; ces lois permettent d’expliquer de façon logique les réactions de la chimie organique, de sorte qu’il est possible de prévoir avec précision quelles réactions chimiques sont faciles à réaliser et lesquelles sont pratiquement irréalisables.
Hoffmann écrit dans un de ses livres: “Dans la tradition juive dont je suis issu, il existe le concept de ‘Tikkoun Olam’ qui signifie que la modification du monde est entre les mains des hommes. Notre nature nous pousse à créer mais nous avons le choix entre modeler ce monde du meilleur de nous-mêmes ou du pire”.
Robert Hofstadter est né à New-York en 1915. En 1935 il termine ses études de physique et de mathématiques où il excelle et, en 1938, il reçoit son diplôme de doctorat de l’Université de Princeton. Pendant la deuxième guerre mondiale, il fait partie de l’équipe chargée de l’élaboration de nouvelles armes et munitions dans le cadre de l’effort de guerre américain. En 1950, il est nommé professeur de physique à l’Université de Stanford où il se spécialise dans le domaine de la physique nucléaire.
En 1961, Hofstadter se voit décerner le prix Nobel de physique “pour ses recherches innovatrices relatives à la dispersion des électrons dans le noyau des atomes ainsi que pour ses découvertes concernant la structure des nucléons”.
Un accélérateur d’électrons de haute puissance, dont la construction fut achevée à cette époque à Stanford, fut très utile à Hofstadter et l’aida à mener à leur terme les importantes découvertes qu’on lui doit dans le domaine de l’atome. Hofstadter parvint à mesurer le volume, la configuration et la densité du noyau de l’atome et il découvrit que la densité de l’atome est plus ou moins uniforme sur l’ensemble de son volume. Lors de ses recherches relatives aux composants du noyau atomique, il découvrit que le proton et le neutron étaient pratiquement semblables à tous points de vue, sinon que le proton a une charge électrique posititive alors que le neutron est neutre.
Les découvertes de Robert Hofstadter conduisirent à la modification des modèles conventionnels de la structure de l’atome et donnèrent un nouvel essor à la recherche des forces qui le régissent.
Hofstadter est décédé en 1990.
Henri Kissinger est né à Fürth en Allemagne en 1923. A l’âge de 15 ans, il émigre aux Etats-Unis avec sa famille. En 1973, Henry Kissinger, conjointement à son homologue vietnamien Le Duc Tho, a reçu le prix Nobel de la paix “en reconnaissance de leurs efforts pour un accord de paix entre le Sud et le Nord Vietnam”.
Kissinger, comme conseiller des présidents américains Kennedy et Johnson et comme secrétaire d’Etat de l’administration Nixon et Ford a contribué à la détente entre les deux blocs en pleine guerre froide entre les Etats-Unis et l’URSS et à la reprise des relations diplomatiques avec la Chine.
Dans les années 1974-1975, après la guerre de Kippour, il se consacra à l’ouverture d’un processus de paix au Moyen Orient. Il fit une série d’aller et retour entre les capitales de la région jusqu’à la signature d’un accord de séparation des forces armées suivi d’un accord intérimaire entre Israël et l’Egypte. Ces accord conduisirent à la signature du traité de paix entre les deux pays.
Arthur Kornberg est né à Brooklyn en 1918. Il obtient son diplôme de docteur en médecine à Rochester en 1941. Il devient directeur du département de microbiologie à l’école de médecine de Washington puis en 1959 il dirige le département de biochimie de l’école de médecine de Standford.
Le prix Nobel de médecine et de physiologie est discerné à Arthur Kornberg ainsi qu’à Severo Ochoa “pour avoir déchiffré le processus biochimique responsable de la production et de la duplication des acides nucléiques ADN et ARN”.
Kornberg réussit à produire en éprouvette une molécule ADN de synthèse à usage expérimental, avec les propriétés chimiques et physiques de tout ADN. Mais il fallut encore des années jusqu’à ce que Kornberg et son équipe réussissent à créer des molécules d’ADN synthétiques biologiquement actives.
Selon Kornberg l’étude des activités de l’ADN dans les bactéries nous permettra de comprendre le mécanisme subtil et décisif de l’ADN dans les cellules complexes d’un être humain et de nous éclairer ainsi sur l’évolution de l’homme, sur le cancer et sur les maladies génétiques.
“Je n’aurais jamais cru, déclara-t’il une fois, que j’aurai la joie de voir un jour génétique, immunologie et médecine coopérer dans un même langage chimique pour une meilleure compréhension de la vie.”
Edwin Krebs est né en 1918 à Lansing dans l’Etat de Iowa aux Etats-Unis. Il étudie la chimie à l’Université de l’Illinois et passe son doctorat de médecine à l’Université Washington de Saint-Louis en 1943. Il a longtemps travaillé dans le laboratoire de Carl et Gerty Cori à l’Université de Washington, Seattle où débuta sa collaboration avec Edmond Fischer.
C’est en 1992 que Edwin Krebs et son collègue Edmond Fischer reçoivent ensemble le prix Nobel de physiologie et médecine “pour leur découverte concernant la phosphorylation de la protéïne réversible comme mécanisme de régulation biologique”.
Simon Kuznetz est né à Kharkov en Ukraine en 1901. Il émigre très jeune aux Etats-Unis et, en 1926, il obtient son doctorat d’économie à l’Université de Colombia. Il sera membre du Bureau National de Recherches Economiques et, simultanément, professeur dans diverses universités dont Johns Hopkins et Harvard.
Simon Kuznetz a reçu le prix Nobel d’économie en 1971 “pour son interprétation, expérimentalement fondée, de la croissance économique laquelle a permit une vision originale et pénétrante de la structure socio-économique et des processus de développement”.
Kuznetz est un des principaux historiens de l’économie politique. Il a étudié la croissance économique depuis le milieu du 19 ème siècle et mis en lumière l’étonnant enchevêtrement des cycles économiques. C’est lui qui a défini le revenu national et ses méthodes sont utilisés partout dans le monde.
Aux obsèques de Simon Kuznetz, mort en 1985, le grand économiste John Kenneth Galbraith déclarait: “Lorsque nous parlons de Produit National Brut, de Revenu National, de leurs composantes et de la polique qui les anime, nous utilisons des concepts inventés par Kuznetz”.
Karl Landsteiner est né à Vienne en 1868. Il termine ses études de médecine en 1891 et part étudier la chimie à Berlin puis à Zurich. Il commence à travailler à l’Institut d’anatomie pathologique de Vienne puis à l’hopital de La Haye en Hollande. En 1922, il entre à l’Institut Rockefeller de New-York où il continuera ses travaux jusqu’à sa mort en 1943. Landsteiner, né juif, s’est ensuite converti au catholicisme.
Le prix Nobel de physiologie et médecine pour l’année 1930 a été attribué à Karl Lansteiner “pour sa découverte des groupes sanguins”.
C’est en 1901 que Landsteiner découvrit l’existence de trois groupes sanguins chez l’homme: A, B et C. Plus tard il changea le nom du groupe C en O et découvrit un quatrième groupe – AB.
Au cours de ses travaux, il s’aperçut que les cellules sanguines sont porteuses d’une substance chimique, sorte de carte d’identité, appelée agglutinine. Il s’avéra que les groupes sanguins se distinguent par une combinaison spécifique d’agglutinines. Ce principe simple permit de trouver une méthode d’identification des groupes sanguins.
Les découvertes de Karl Landsteiner, permettant la transfusion de sang, suivies de la découverte en 1914 du moyen de le conserver, ouvrirent l’ère des banques de sang.
D’autre part, Landsteiner contribua au progrès dans le domaine immunitaire. Ses travaux sur le virus de la polyo ouvrirent la voie à la mise au point du vaccin Salk.
Lawrence Klein est né à Ohama aux Etats-Unis en 1920. Il a reçu en 1980 le prix Nobel d’Economie “pour le modèle économétrique qu’il a conçu et son utilisation dans l’étude et la prévision des fluctuations du marché et la politique économique”.
Klein est partisan d’associer, aussi bien théoriquement que pratiquement, l’intervention de l’Etat avec l’action libre de l’individu.
Joshua Lederberg est né à New-Jersey en 1925. Il passa son doctorat à l’Université de Yale, fut titulaire d’une chaire de génétique à l’Université de Wisconsin, chef du département de génétique de l’Université de Stanford et chef des laboratoires Kennedy de médecine moléculaire en Californie.
En 1958, Lederberg se vit octroyer le prix Nobel de médecine et de physiologie “pour ses découvertes relatives à la recombinaison génétique des bactéries et à l’organisation du matériel génétique du microbe”.
Jusqu’à 1946, les savants pensaient que la reproduction des bactéries était asexuée doc ne transmettait pas de matériau héréditaire. Lederberg et ses collèges conduisirent leurs expériences sur deux espèces de bactéries de type Escherichia-coli et, à la suite de leur mélange, obtirent une espèce nouvelle porteuses de caractéristiques héritées de deux espèces “parentales”. Ces expériences prouvèrent la recombinaison génétique des bactéries. Par la suite Lederberg démontra que les gènes des bactéries Escherichia.coli étaient organisés en structure linéaire, analogue à la structure des chromosomes dans le noyeau de la cellule vivante ou végétale.Les découvertes de Joshua Lederberg ont permis aux généticiens d’utiliser les bactéries dans leurs recherches sur les mécanismes fondamentaux de l’hérédité et d’en tirer des déductions applicables aux organismes plus complexes, à l’être humain en particulier.
Léon Léderman est né à New-York en 1922. Il étudia d’abord la chimie et en 1951 il compléta ses études pour le doctorat de physique à l’Université de Colombia. Il se révèla un scientifique brillant, auteur de nombreuses découvertes au cours de ses travaux.
Léon Léderman a obtenu en 1988 le prix Nobel de Physique avec Jack Steinberger et Melvin Schwartz “pour leur méthode de faisceau de neutrinos et leur démonstration de la structure de doublet des leptons par la découverte du neutrino muonique.
Le modèle admis en physique des particules répartit les particules élémentaires en deux familles principales: les quarks et les leptons. Jusqu’à la fin des années cinquante, les physiciens connaissaient trois types de leptons: l’électron, le muon et le neutrino; les neutrinos sont produits à partir d’électrons et de muons et peuvent se transformer de nouveau en électrons et en muons.
Vers 1960, les physiciens on commencé à suspecter l’existence de deux types de neutrinos, l’un produit de l’électron, l’autre produit du muon. Mais ils n’arrivaient pas à établir une distinction basée sur l’observation de ces deux spécimens.
En 1961 Léderman, Steinberger et Schwartz firent sur les neutrinos l’expérimentation qui leur octroya le Nobel. Ils résolurent le problème de la distinction en utilisant un faisceau de neutrinos produit par la collision de particules dans un accélérateur. Les neutrinos dans ce faisceau sont produits à partir des muons et l’expérience prouva qu’ils ne peuvent redevenir que des muons. Le fait qu’aucun neutrino ne se transforma en électron fit la démonstration qu’il s’agit d’une particule différente du neutrino produit de l’électron.
La distinction entre les neutrinos électroniques et les neutrinos muoniques est d’une grande importance théorique. Aujourdhui on considère l’électron et le neutrino électronique comme un doublet de leptons appartenant à la même génération de particules; et le muon et le neutrino muonique comme un deuxième doublet appartenant à une autre génération de particules.
Fritz Lipmann est né Kenigsberg en Allemagne en 1899. En 1922 il reçut son doctorat de médecine et en 1927 celui de chimie. Entre 1927 et 1931, il travailla à l’Institut impérial Wilhelm de Berlin. En 1931 il partit pour une année de recherches à l’Institut Rockefeller de New-York. Avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir, il décida de ne pas rentrer en Allemagne et d’entrer aux laboratoires Karlsberg de Copenhague où il commence ses travaux sur le métabolisme.
En 1953, Fritz Lipmann reçoit le prix Nobel de médecine et physiologie, conjointement à Hans Krebs, pour leurs travaux dans le domaine du métabolisme et pour la découverte de la substance co-enzime A ce qui a contribué à la compréhension des processus d’absorption des sucres et des graisses. Plus tard il s’avéra que ce co-enzime est un facteur très important dans la formation du stérol et des protéines.
La contribution scientifique de Fritz Lipmann, décédé en 1986, est le fruit de la synthèse entre la calme sérénité de l’expérimentateur et l’imagination bouillonnante du créateur.
Salvador Luria est né en 1912 à Turin en Italie. Après avoir reçu le titre de docteur en médecine, il rejoint__l’Institut Pasteur à Paris où il devient chercheur scientifique jusqu’en 1940, moment où la France tombe aux mains des Allemands. Il part alors pour les Etats-Unis où il travaille dans diverses universités américaines, jusqu’à sa nomination en 1959, à la tête d’une chaire de professeur de Microbiologie à l’Institut de Technologie du Massachussetts (M.I.T).
En 1969, Salvador Luria reçoit le prix Nobel de médecine et de physiologie “pour ses découvertes portant sur les mécanismes de réplication des virus et sur leur structure génétique”.
Dans les années 40, Luria et son associé au prix Nobel, Max Delbrück entreprennent une série d’expériences sur les bactériophages, virus qui attaquent les bactéries. Les résultats de cette expérimentation consituent une contribution capitale à la compréhension de la génétique des virus et des bactéries et fait ressortir le rôle clé joué par l’ADN dans le processus de l’hérédité.
Poursuivant sa carrière scientifique, Luria fait ensuite la lumière sur d’autres mécanismes génétique comme le transfert du matériel héréditaire d’un organisme à l’autre.
Il perce ainsi la voie de la génétique et lui permet d’accomplir un démarrage foudroyant qui se poursuivra durant les dizaines d’années à venir. Salvador Luria est décédé en 1991.
Rudolph Marcus est né en 1923 à Montréal, au Canada. Il passe son doctorat à l’Université MacGuil en 1946. Il s’installe aux Etats-Unis et travaillera aussi en Angleterre et en Chine.
En 1992, Rudolph Marcus a reçu le Nobel de chimie pour “sa contribution à la théorie du transfert de l’électron au cours de l’activité réciproque dans des systèmes chimiques”.
Les travaux de Marcus ont trait à la diminution de l’oxydation et ils permettent une meilleure compréhension de nombre de processus chimiques comme la photosynthèse, la conductivité électrique des polymères et la corrosion.
Harry Markowitz est né à Chicago en 1927. Il obtient son doctorat d’économie à l’Université de Chicago et depuis, mène de front une carrière universitaire et des activités d’homme d’affaires.
En 1990, Markowitz a obtenu le prix Nobel d’économie “pour sa thèse de la sélection du portefeuille d’actions”.
Les travaux de Markowitz ont influencé toute la vie financière et il est considéré comme un inovateur dans la conception actuelle de l’investissement. Selon lui, l’investisseur ne doit pas se limiter à un calcul à courte vue du gain maximal espérée et il doit prendre en ligne de compte la diversification de ses placements dans un contexte d’incertitude donné.
famille émigre aux Etats-Unis. Il étudie la physique et s’intéresse particulièrement à l’optique. Il deviendra professeur de physique à Cleveland, dans le Massachusetts et à Chicago. Il consacrera ses dernières années à effectuer des mesures astronomiques en Californie où il meurt en 1931.
C’est en 1907 qu’Albert Michelson reçoit le prix Nobel de physique “pour les instruments optiques de haute précision et les recherches spectroscopiques et météorologiques qu’ils lui permirent de mener à bien”.
Le plus connu et le plus important de ses travaux est l’expérience Michelson-Morely de 1887. Jusqu’alors, les physiciens supposaient que la vitesse de la lumière est influencée par la direction rotation terrestre. Michelson et son collège Edward Morely prouvèrent, à l’aide d’un interféromètre, instrument d’une grande précision conçu par eux, que la vitesse de propagation de la lumière est constante et indépendante du mouvement de la terre.
Cette découverte posait à la physique classique un problème difficile dont la solution viendra, 18 ans plus tard, avec la publication de la théorie de la relativité restreinte d’Albert Einstein.
Franco Modigliani est né à Rome en 1918. Il arriva à l’économie presque par hasard, après avoir gagné un premier prix dans un concours sur les effets du contrôle des prix.
L’atmosphère antisémite en Italie à la veille de la deuxième guerre mondiale amène Modigliani à s’expatrier aux Etats-Unis. En 1944, il passe son doctorat d’économie. Il enseigne à l’Université de l’Illinois, à l’Institut Carnegie de Technologie, pour finalement entrer au fameux M.I.T, où il est nommé professeur d’économie et de finance.
C’est en 1985 que Franco Modigliani a obtenu le Nobel d’économie “pour ses travaux de pionnier dans l’étude des marchés financiers et de l’épargne”.
Modigliani a beaucoup contribuer à établir des instruments d’évaluation d’une société: prix des capitaux, influence des impositions, etc… Ces modèles sont devenus des moyens de travail fondamentaux de la théorie financière.
Modigliani, disciple de Keynes, a donné une formulation mathématique des modèles keynesiens. Selon lui, la monnaie a une influence réelle sur l’économie, et dans certaines conditions, un accroissement du budget de l’Etat peut avoir un effet positif sur une économie en dépression.
Benjamin Mottelson est né à Chicago en 1926. En 1975 il a reçu le prix Nobel de physique avec Aague Bohr et James Rainwater pour avoir développé le modèle collectif du noyau de l’atome qui explique le phénomène “quadrapole” selon lequel le fractionnement d’une charge électrique dans le noyau n’est pas homogène.
Hermann Muller est né à New-York en 1890. Il étudie la médecine puis enseigne dans les universités de Colombia, Houston et Austin Texas. Poussé par ses convictions communistes, il part pour l’Union Soviétique où il devient un des principaux généticiens de l’Académie des Sciences. En 1940, il revient aux Etats-Unis continuer ses recherches. Hermann Muller est décédé en 1967.
Le prix Nobel de physiologie et médecine pour l’année 1946 a été attribué à Hermann Muller “pour la découverte des mutations provoquées par les rayons X”.
Les chromosomes porteurs de nos gènes transmettent un ensemble précis d’informations héréditaires du parent à l’enfant et fournissent aux cellules les renseignements nécessaires à leur reproduction. Cependant, parfois, se produisent des accidents chimiques, appelés mutations, qui créent en général des complications dans les activités de la cellule et risquent de provoquer des infirmités génétiques.
Muller découvrit que l’exposition aux rayons X multiplit les mutations cellulaires aussi bien chez des malades traités aux rayons X que chez les techniciens qui les soignent. Lorsque ces mutations se produisent dans les cellules génitales, elles se transmettent à la génération suivante.
La radiation nucléaire a un effet similaire et, aujourdhui, nous savons que l’utilisation de produits chimiques, même non-radioactifs, peuvent provoquer des résultats semblables.
Né dans le Delaware aux Etats-Unis en 1928, Daniel Nathans reçoit son doctorat de médecine à l’Université Washington de Saint-Louis. En 1962, il rejoint l’Université Johns Hopkins et en 1967 il y devient directeur du département de microbiologie.
Le prix Nobel de physiologie et médecine est décerné en 1978 à Daniel Nathans, ainsi qu’à Werner Arber et à Hamilton Smith “pour avoir découvert et développé des enzimes de restriction en vue de l’étude de l’organisation génétique dans le génome et en vue de l’utilisation de l’ADN en ingéniérie génétique.
Daniel Nathans a été le premier à appliquer ces enzimes à l’étude de l’organisation des gènes et de leur disposition dans le chromosome. Toutefois le grand saut en avant dans l’utilisation des enzimes de restriction vint de leur application à l’isolation de gènes spécifiques et de leur liaison à des molécules d’ADN bactérielles ou virales pour obtenir de l’ADN recombiné.
Il est possible de cette manière de produire à usage médical de grandes quantités d’enzimes et d’hormones comme l’insuline humaine. Les principes théoriques de ces recherches ont été transposé très rapidement en un grand nombre d’applications pratiques essentielles, inimaginables il y a quelques années encore.
Marshall Nirenberg est né à New York en 1927. A cause de sa santé précaire, la famille déménage en Floride où il commence à étudier la biologie à l’université de Floride. En 1957, il reçoit le titre de Docteur-es-sicences en Biochimie de l’université du Michigan. En 1960, il commence à travailler dans le cadre des Instituts Nationaux pour la Santé des Etats-Unis (N.I.M.).
En 1968, il est reçoit le prix Nobel de médecine et de physiologie pour avoir déchiffré le code génétique et avoir démontré son rôle dans la production des protéines.
Nirenberg expérimente la théorie selon laquelle l’ADN est responsable de la structure des protéines et de leur formation à partir des acides aminés. Dans une expérience qu’il fait en 1961 avec un ARN synthétique, il réussit à produire une protéine spécifique. A la suite de cette découverte révolutionnaire, il découvre que le code génétique est composé de 4 lettres de base appelées nucléotides. Ces lettres se rassemblent en codons, ou mots, faits de 3 lettres dont le sens est un acide aminé donné s’ajoutant, chaînon après chaînon, à la protéine en cours de construction.
Par un travail acharné, Nirenberg réussit à déchiffrer tous les mots qui définissent les vingts acides aminés existants. Il donne ainsi à la science un nouveau langage qui permet de connaître un peu mieux les secrets de la vie.
Wolfgang Pauli est né à Vienne en Autriche en 1900. Il obtint son doctorat de physique à Munich en 1921 et travailla avec des physiciens célèbres comme Max Born, James Frank et Nils Bohr qui l’introduisirent dans le domaine des particules élémentaires de l’atome et de la mécanique quantique. Pauli fut professeur de physique à Hambourg et en Suisse. Pendant la deuxième guerre mondiale, Pauli travailla à l’Institut des hautes études de Princeton et revint à Zurich jusqu’à sa mort en 1958.
En 1945, Wolfgang Pauli se vit octroyer le prix Nobel de physique “pour sa découverte du principe d’exclusion, appelé principe de Pauli”. Ce principe établit qu’entre les divers électrons de l’atome il ne peut pas y avoir plus qu’un seul électron à chaque état quantique.
Pauli affirma que l’électron possède une propriété intrinsèque qu’on appela ensuite spin; par là, il y a quatre nombres quantiques qui caractérisent l’état de l’électron: énergie, moment angulaire, spin et la somme du spin et du moment angulaire. Selon le principe d’exclusion de Pauli, la combinaison de ces quatre nombres ne peut définir qu’un seul électron de l’atome.
Une autre importante contribution de Pauli concerne la physique nucléaire; en 1930 , il émit l’hypothèse de l’existence d’une particule nommée neutrino dont il fallut attendre un quart de siècle pour que se créent les conditions qui permirent son identification scientifique.
Arno Penzias est né à Munich en 1933. En 1939, sa famille émigre aux Etats-Unis. Arno Penzias a obtenu le prix Nobel de physique en 1978, avec Robert Wilson “pour la découverte du bruit de fond”, résonance de l’explosion originelle, il y a 18 milliards d’années.
Cette découverte de Penzias confirma empiriquement la théorie du “big bang” de l’origine du monde, devenue depuis le modèle généralement admis de l’histoire du cosmos.
Isidore Rabi est né en 1898 à Rymanow en Pologne. Il a un an lorsque sa famille émigre aux Etats-Unis. Ses parents, Juifs orthodoxes, veulent en faire un rabbin mais il est attiré par la science et la technologie.
Il commence par étudier la chimie puis la physique et, en 1926, il reçoit son doctorat de l’Université de Colombia. Une fois diplomé, il part pour l’Europe travailler avec les plus grands physiciens de l’époque qui développent la théorie des quanta. Puis il revient à Colombia et, en 1940, il est élu à l’Académie des Sciences américaine.
Pendant la deuxième Guerre mondiale, Rabi se refuse à participer au projet de mise au point de la bombe atomique. Après la guerre, il lutte en faveur d’un contrôle civil sur la force nucléaire et son utilisation.
En 1944, Isidore Rabi a reçu le prix Nobel de physique “pour la méthode de résonance qu’il a développée pour enregistrer les propriétés magnétiques du noyau de l’atome”; cette méthode fournit des informations de grande valeur pour des recherches comme l’identification d’interférences magnétiques dans les cristaux et elle est utilisée en médecine et en biologie pour l’identification de substances dans les tissus.
Les découvertes d’Isidore Rabi ont permis un bond en avant technologique de la physique appliquée. Lorsqu’il reçut le Nobel, ses collègues disaient de lui “qu’il avait réussi une liaison radio avec le monde sub-atomique”.
Isidore Rabi est décédé en 1988.
Burton Richter est né à New-York en 1931. En 1976, il a obtenu le prix Nobel de physique, avec Samuel Ting, “pour l’expérimentation au cours de laquelle il découvrît une nouvelle particule élémentaire lourde”.
Cette découverte de la particule “psi” confirma l’hypothèse de Glashow quant à l’existence du quark “c”, vérification empirique du modèle standard des particules élémentaires.
Paul Samuelson est né aux Etats-Unis à Gary (Indiana) en 1912. Il étudia à Harvard puis à l’Institut Technologique du Massachusetts (MIT) où il enseigne depuis 1940 et dont il est professeur depuis 1960. Tête de file en 1948 du comité présidentiel américain pour la prospérité, Samuelson a été jusqu’à 1952 conseiller économique du ministère des finances, puis celui des Présidents Kennedy et Johnson.
Samuelson a appliqué ses capacités de théoricien à tous les domaines de la pensée économique. Dans son premier ouvrage important, Les Fondements de l’analyse économique, il expose la théorie économique sous forme de modèles mathématiques et poursuit cet effort d’abstraction en appliquant aux diverses branches de la science économique les techniques des mathématiques modernes, et même des concepts de mécanique ou de thermodynamique. D’autre part, c’est un vulgarisateur brillant et son manuel L’économique est traduit en 80 langues au service de millions de lecteurs.
En 1970, Paul Samuelson a été lauréat du Nobel d’Economie “pour ses travaux scientifiques et sa théorie économique (statique et dynamique) qui ont contribués activement à élever le niveau scientifique des analyses économiques.
Samuelson prêche une intervention raisonnable de l’Etat sans perturber ou trop réglementer l’économie de marché; les principaux moyens à la disposition de l’Etat pour agir sur l’environnement économique sont la politique budgétaire et la politique monétaire.
(D’après Thierry Paquot – Paris 1985)
Melvin Schwartz est né à New-York en 1932. Il étudia la physique à l’Université de Colombia et reçut son doctorat en 1958. Il continua à enseigner à cette université et à y faire ses recherches qui se révélèrent des plus fécondes.
Melvin Schwartz a obtenu en 1988 le prix Nobel de Physique avec Jack Steinberger et Léon Léderman “pour leur méthode de faisceau de neutrinos et leur démonstration de la structure de doublet des leptons par la découverte du neutrino muonique.
Le modèle admis en physique des particules répartit les particules élémentaires en deux familles principales: les quarks et les leptons. Jusqu’à la fin des années cinquante, les physiciens connaissaient trois types de leptons: l’électron, le muon et le neutrino; les neutrinos sont produits à partir d’électrons et de muons et peuvent se transformer de nouveau en électrons et en muons.
Vers 1960, les physiciens on commencé à suspecter l’existence de deux types de neutrinos, l’un produit de l’électron, l’autre produit du muon. Mais ils n’arrivaient pas à établir une distinction basée sur l’observation de ces deux spécimens.
En 1961 Schwartz, Steinberger et Léderman firent sur les neutrinos l’expérimentation qui leur octroya le Nobel. Ils résolurent le problème de la distinction en utilisant un faisceau de neutrinos produit par la collision de particules dans un accélérateur. Les neutrinos dans ce faisceau sont produits à partir des muons et l’expérience prouva qu’ils ne peuvent redevenir que des muons. Le fait qu’aucun neutrino ne se transforma en électron fit la démonstration qu’il s’agit d’une particule différente du neutrino produit de l’électron.
La distinction entre les neutrinos électroniques et les neutrinos muoniques est d’une grande importance théorique. Aujourdhui on considère l’électron et le neutrino électronique comme un doublet de leptons appartenant à la même génération de particules; et le muon et le neutrino muonique comme un deuxième doublet appartenant à une autre génération de particules.
Julian Schwinger est né en 1918 aux Etats-Unis. En 1965, il a obtenu le prix Nobel de physique, avec Richard Feynman et Sin-Itiro Tomonaga, “pour leur travail fondamental en électrodynamique quantique et ses conséquences immenses pour la physique des particules élémentaires”.
Julian Schwinger est décédé en 1994.
Emilio Segre est né à Tivoli en Italie en 1905. Il commença, à Rome, des études d’ingénieur, puis de physique sous la direction du fameux physicien prix Nobel, Enrico Fermi. En 1928, il passe son doctorat, enseigne à l’Université de Rome et, en 1936, il est nommé chef du département de physique de l’Université de Palerme.
En 1938, à la suite des décrets antisémites du gouvernement fasciste contre les Juifs dans les services publics, Segre émigre aux Etats-Unis et entre à l’Université de Berkeley. Il obtient la nationalité américaine et participe à l’effort américain de mise au point de la bombe atomique. Il se retire en 1972 et revient à Rome où il meurt en 1989.
En 1959, Emilio Segre a reçu le prix Nobel de physique avec Evan Chamberlain “pour sa découverte de l’anti-proton”.
Le proton est une particule, chargée positivement, dans le noyau de l’atome. L’anti-proton est une particule semblable mais porteuse d’une charge négative. L’opposition de leurs deux charges fait de leur rencontre un choc au cours duquel ils s’annulent l’un l’autre.
Herbert Simon est né aux Etats-Unis en 1916. En 1978, il a reçut le prix Nobel d’économie “pour ses travaux de pionnier dans les processus de prise de décisions au sein des organismes économiques”.
Robert Solow est né à Brooklin, New-York en 1924. En 1951, il présente son doctorat d’économie à l’Université de Harvard pour rejoindre ensuite l’Institut Technologique du Massachusetts.
C’est en 1987 que Robert Solow a reçu le prix Nobel d’économie “pour sa contribution théorique sur la croissance économique”. Le modèle qu’il a développé capital et travail se complètent pour fixer le degré de croissance économique. Cette analyse ainsi que les études de Solow sur la structure du capital et sa vitalité sont devenus des instruments indispensables de la science économique moderne.
William Stein est né à New-York en 1911. Au cours de ses travaux, il développa des méthodes pour identifier les acides aminés et la structure des sites réactifs. William Stein partagea, avec Stanford Moore, le prix Nobel de chimie pour l’année 1972, l’autre moitié étant attribuée au professeur Christian Anfinsen. Le prix Nobel fut attribué à Stein et Moore “pour leur contribution à la compréhension de la structure chimique et de l’action catalytique du site réactif dans la molécule ribonucléase”.
Il est mort à New-York en 1980.
Otto Stern est né en 1888 à Sorau, alors ville allemande. Avec l’arrivée des Nazis au pouvoir, Stern émigra aux Etats-Unis et y continua ses travaux.
En 1943, Otto Stern a obtenu le prix Nobel de physique pour une expérience dans le rayon moléculaire où il mesurera le moment magnétique d’un courant d’ions et découvrit qu’il ne se fragmente qu’en deux directions, contrairement à l’hypothèse de la physique classique qui prévoyait une fragmentation unique.
L’expérience “Stern- Garlach” a confirmé la supposition de la mécanique quantique, alors à ses débuts, et montra les limites de la physique classique.
Otto Stern est décédé en 1961.
Howard Temin est né à Philadelphie en 1934. Il reçoit à 25 ans son doctorat de médecine à l’Institut de Technologie de Californie. Il enseigne et poursuit ses recherches et, en 1969, il devient professeur de cancérologie à l’Université de Wisconsin.
Howard Temin reçoit, avec David Baltimore, le prix Nobel 1975 de physiologie et de médecine “pour leurs travaux sur l’interaction des virus et du matériau génétique de la cellule”.
La grande découverte des deux hommes est l’explication du processus de transformation d’une cellule normale en cellule cancéreuse au contact d’un virus cancérigène. Temin et son équipe démontrèrent que le virus incorpore son code génétique à celui de la cellule afin “d’exploiter” cette dernière pour sa propre reproduction. Cette stratégie est particulièrement efficace puisqu’elle ne détruit pas la cellule infectée mais, tout au contraire, l’amène à se multiplier, en multipliant parallèlement les virus.
Cette découverte bouleversa la théorie génétique; Temin et Baltimore firent la démonstration que les virus sont capables de produire de l’ADN à partir d’un agencement d’ARN, ce qui prenait le contrepied de l’opinion des généticiens d’alors.
Harold Varmus est né en 1939 à Long-Island aux Etats-Unis. Il a fait ses études à l’Université California de San-Francisco et, en 1982, il y a été nommé professeur de biochimie et de biophysique.
En 1989, Harold Varmus a été honoré du Nobel de physiologie et de médecine, avec Michael Bishop “pour leur découverte de la provenance des oncogènes.
Varmus étudia le virus du sarcome de Rous (RSV) et y découvrit la présence d’un gène capable de provoquer le cancer. Il découvrit le même gène dans le génome d’oiseaux et de mamifères sains.
Varmus en conclue que le gène actif, présent dans les virus cancérogènes, provient de gènes cellulaires dont le rôle normal est de contrôler la croissance, la division et la différenciation de la cellule. A un certain moment de son évolution, un retrovirus s’empare d’un gène du génome cellulaire et lui ajoute son propre génome; lorsque le virus s’introduit dans une cellule saine, ce gène transformé devient un agent cancérigène.
Des études ultérieures ont révélé que, même sans contact viral, ces gènes cellulaires peuvent subir des transformations qui empêcheront la cellule de suivre une évolution normale et la rendront cancéreuse. A la suite des découvertes de Varmus et Bishop, en 1976, plus de cinquante gènes de ce type ont été identifiés.
Selman Waksman est né en Ukraine en 1888; il émigra aux Etats-Unis en 1911 où il se spécialisa en microbiologie du sol et reçut son doctorat à Berkeley en 1918.
En 1932, à la demande du Centre National d’Etude de la Tuberculose, il fait des recherches sur la façon dont les microbes de cette maladie sont éléminés dans le sol; il suppose que la réponse se trouve dans des bactéries ou des champignons capables de détruire les microbes. A la suite d’un travail de fourmi sur des milliers d’organismes, il finit, en 1940, par isoler la streptomycine. Cette substance se caractérise par sa capacité d’annihiler des microbes résistants aux sulfamides et à la pénicilline. Ce traitement dû à Waksman sauva un nombre incalculable de vies humaines.
En témoignage de reconnaissance, Selman Waksman a obtenu le prix Nobel de physiologie et médecine pour l’année 1952.
Salman Waksman est décédé en 1973 à l’âge de 85 ans.
George Wald was born in 1906 in New-York.
He received the 1967 Nobel prize in physiology or medicine for his research on the pigments of the retina, that change their spatial form when exposed to light, thus trigering a receptor, which sends a nerve signal to the brain.
This research, together with his studies on the color receptors, gave us deep insight into the way we see.
Steven Weinberg est né à New-York en 1933. En 1979, il a reçu le prix Nobel de physique, avec Sheldon Glashow et Abdu Salam “pour leur contribution théorique à l’unification de la force faible et de la force électromagnétique au sein des particules élémentaires”.
Ces trois chercheurs, en réduisant de quatre à trois le nombre des forces au moyen desquelles les physiciens décrivent le cosmos, ont rapproché la science physique de son ambition, trouver une théorie unificatrice de toutes les forces agissant dans la nature.
Elie Wiesel est né en 1928 dans la petite ville de Sighet en Roumanie. A l’âge de 15 ans il est déporté dans un camp d’extermination avec sa famille; ses parents et sa plus jeune soeur y trouvèrent la mort. Seul Elie et deux de ses soeurs en sortiront vivants.
Après la libération des camps, il arrive en France comme réfugié; il fait des études en Sorbonne à Paris et à 19 ans, il arrive en Israël en pleine guerre d’indépendance comme correspondant de guerre d’un journal français. Par la suite, il sera correspondant du journal israélien “Yediyoth Aharonoth” puis il partira à New-York se joindre à la rédaction du plus grand journal Yiddish “Parewerts”. Elie Wiesel fut d’abord professeur d’études juives à l’Université de New-York et, depuis 1976, il est de professeur de Lettres à l’Université de Boston.
Après le long silence qu’il s’impose pendant dix ans, Elie Wiesel publie en 1956 “La nuit”, récit de ce qu’il a vécu dans les camps de la mort, d’abord en Yiddish puis dans des dizaines de langues. Depuis il a écrit plus de trente livres qui lui valurent une notoriété universelle.
C’est en 1986 qu’Elie Wiesel a reçu le prix Nobel de la paix. Les juges du Comité Nobel de la Paix soulignèrent dans leurs attendus que “l’oeuvre d’Elie Wiesel n’est pas seulement un témoignage de ce qu’il a vécu mais aussi une analyse des forces du mal coupables de toutes ces atrocités – son objet essentiel est le problème des mesures qu’il nous faut prendre pour interdire à jamais que de telles horreurs ne se reproduisent”.
Elie Wiesel est un militant actif pour les droits de l’homme partout dans le monde. Son nom est lié à la lutte pour les Juifs d’URSS, pour les Indiens du Nicaragua, pour les Kurdes, pour les victimes de l’Apartheid en Afrique du Sud, de la famine en Afrique, de la guerre civile dans l’ex-Yougoslavie… Il est un conférencier très sollicité partout dans le monde et ses interventions sont en général consacrées à des sujets humanitaire. Son influence morale en a fait un interlocuteur de choix, entre autres, pour la plupart des présidents américains et français.
Elie Wiesel, dans ses actions et son oeuvre,ne cherche pas à apitoyer le monde sur les victimes et les rescapés du génocide mais à secouer l’indifférence au mal qui fait de chacun de nous un complice du crime. Pour lui, ” on peut sortir d’Auschwitz, on ne peut pas s’en libérer”.
Eugène Wigner est né à Budapest en 1902. En 1925, il a reçu son doctorat d’ingénieur de l’Université de Berlin. En 1930, il émigra aux Etats-Unis et travailla à l’Université de Princeton dans la recherche nucléaire théorique. En 1942, il se joint au projet Manhattan, initiative du président Roosevelt, pour l’élaboration de la bombe atomique.
Après la deuxième guerre mondiale, Wigner fut nommé responsable de la recherche et du développement à la commission pour l’énergie atomique. Jusqu’à sa mort en 1995, Wigner s’opposa à l’usage militaire et non pas pacifique de l’énergie atomique.
En 1963, Eugène Wigner a reçu le prix Nobel de physique “pour sa contribution à la théorie du noyau de l’atome et des particules élémentaires, et particulièrement pour la découverte et la mise en pratique des principes fondamentaux de la symétrie”.
En introduisant l’utilisation des fondements de la symétrie tirés de la théorie des ensembles à la physique nucléaire et à la physique des particules, Wigner a fait faire un bond à la science. Il a fait d’une des branches les plus abstraites des mathématiques un instrument de la plus grande importance pour la physique contemporaine.
Les travaux d’Eugène Wigner ont permis de prévoir la probabilité des réactions nucléaires et ont fait progresser la recherche atomique.
Rosalyn Yalow est née à New-York en 1921. En 1945 elle obtient son doctorat de physique. Elle débute comme conseiller de radiothérapie à l’hopital de Bronx et elle y crée le premier laboratoire radioisotopique des Etats-Unis. En 1970, elle est nommée chef du service de médecine nucléaire et, simultanément, professeur-chercheur à l’Hopital “Mount Sinai”.
En 1950, Rosalyn Yalow entreprend des recherches avec Salomon Berson. C’est ensemble qu’ils développent des techniques d’utilisation des radio-isotopes pour mesurer le volume de sang du corps, la dispersion des protéines du sérum dans les divers tissus de l’organisme et pour diagnostiquer diverses maladies de la glande thyroïde.
En 1977, le prix Nobel de médecine et physiologie a couronné Rosalyn Yalow “pour le développement du test radio-immunitaires de mesure des hormones”. Son collègue, Salomon Berson, n’était plus là pour partager le prix.
Le test radio-immunitaire mesure avec une précision extrème des quantités infimes d’hormones et de substances naturelles autres existantes dans la circulation sanguine. Cette technique permet de détecter très tôt certaines maladies virales et certains cancers, de déceler les affections du système circulatoire, de contrôler le sang avant transfusion dans les banques du sang.
Le test radio-immunitaire de Rosalyn Yalow a ouvert des domaines et des perspectives nouvelles à la science et à la médecine.