Adolph Von Baeyer was born in 1835 in Berlin.
En 1905, Baeyer a reçu le prix Nobel de chimie “pour sa contribution au développement de la chimie organique et de l’industrie chimique, par ses travaux sur les couleurs organiques et les composés hydroaromatiques.”
Il mourut en 1917.
Hans Bethe est né en 1906 à Strasbourg, alors ville allemande. En 1928 il reçoit son doctorat de physique à l’Université de Munich où il enseigne jusqu’à sa nomination comme professeur à l’Université de Tubingen. Avec l’arrivée des Nazis au pouvoir en 1933, il perd son poste et émigre d’abord en Grande-Bretagne puis aux Etats-Unis où il obtient la chaire de physique nucléaire à l’Université de Cornell.
En 1967, il reçoit le prix Nobel de physique “pour sa contribution à la loi générale du cycle de transformation thermonucléaire et spécialement pour ses découvertes quant la formation de l’énergie solaire et stellaire”.
Bethe trouva une réponse à un problème qui préoccupa bien longtemps les astronomes: comment se crée l’énergie dans le soleil et les étoiles? Il suggéra un processus en six phases de fusion nucléaire qui libèrent une énergie gigantesque, laquelle, d’un coté, nous permet de vivre grâce à la lumière et à la chaleur du soleil mais qui, d’autre part, peut être destructrice: la bombe à hydrogène à l’élaboration de laquelle Bethe participa part du même principe.
Après la guerre, il fut un des militants notoires pour le contrôle de l’armement nucléaire et il s’opposa ouvertement à la politique américaine de développement d’armes anti-missiles.
Paul Ehrlich est né en 1854 à Strehlem, alors en Allemagne. En 1878 il passe son doctorat de médecine à l’Université de Berlin et se joint à l’équipe qui étudie le microbe de la tuberculose. Au cours de ses travaux, il attrape la maladie et se voit contraint à s’éloigner pour deux ans, jusqu’à sa guérison. En 1896, il est nommé directeur de l’Institut d’Etude du Sérum sanguin de Berlin.
En 1908, Paul Ehrlich est lauréat du prix Nobel de médecine et de physiologie avec Elia Metchnikov “en hommage à leurs découvertes dans le domaine de l’immunologie”.
Depuis 1890, Ehrlich se consacrait essentiellement à la recherche de substances immunisantes, matières chimiques capables de faire disparaître les causes de la maladie sans s’attaquer au malade. Au cours de ses travaux, il réussit à mettre au point un sérum contre la diphtérie et un composé d’arsénobenzène contre le microbe de la syphilis; L’humanité se trouvait ainsi libérée d’une maladie qui faisait des ravages épouvantables depuis son apparition en Europe au 15ème siècle.
Paul Ehrlich posa les bases de la chimiothérapie moderne qui consiste à introduire dans le corps une substance toxique plus préjudiciable à la maladie qu’au malade.
Paul Ehrlich mourut en 1915. Il est considéré comme le plus éminent chercheur en médecine de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle.
James Franck est né à Hambourg en 1882. Il reçoit son doctorat de physique en 1906. Il dirige l’Institut de physique expérimentale de l’Université de Goettingen. A l’arrivée des nazis au pouvoir, il n’est pas personnellement inquiété mais il se refuse énergiquement à entreprendre la moindre action contre ses étudiants et ses collègues juifs; il se voit donc contraint de quitter l’Allemagne. Franck émigrera aux Etats-Unis où il travaillera à l’Université Johns Hopkins et à Chicago.
En 1925, James Franck obtint le prix Nobel de physique avec Gustave Hertz pour l’expérience qui porte leur nom et au cours de laquelle ils accélérèrent des électrons dans un tube empli de vapeurs de mercure. Les résultats furent surprenants: à partir d’un certain niveau d’accélération supérieur à 4,9 volts, les électrons perdaient de leur énergie.
Il s’avéra que les électrons accélérés transmettaient alors leur énergie aux électrons de mercure pour les faire passer à un niveau énergétique plus élevé; ce phénomène nommé “excitation” constituaient une confirmation expérimentale du modèle quantique de Niels Bohr.
James Franck est décédé en 1964.
Alfred Fried est né à Vienne en 1864 mais c’est à Berlin qu’il passera le plus clair de sa vie. Il créera des organisations, écrira des milliers d’articles, des dizaines de livres, éditera journaux et revues en faveur de l’entente entre les peuples, ce jusqu’à sa mort en 1921.
En hommage à cet engagement de tous instants, Alfred Fried a reçu en 1911 le prix Nobel de la paix.
Dennis Gabor est né en Hongrie en 1900. Il a reçut le prix Nobel de Physique en 1971 “pour l’invention et le développement de la méthode holographique” basée sur le phénomène de l’interférence lumineuse.
La découverte de Gabor était en avance sur son temps. C’est seulement avec l’invention des rayons laser qu’elle a pu être mise en pratique dans divers domaines comme la médecine, les communications et l’informatique.
Dennis Gabor est mort en 1979.
Fritz Haber est né à Breslau, en Silésie en 1868. C’est à 25 ans qu’il commença à étudier la chimie organique puis se sentit attiré par la chimie physique appliquée. Nommé professeur à l’Ecole polytechnique de Karlsruhe en 1896, il dirige à partir de 1911 l’Institut impérial de chimie physique de Berlin.
Pendant la première guerre mondiale, Fritz Haber collabora au développement de l’industrie militaire allemande dont la mise au point d’armes chimiques. Converti au christianisme, Haber ne sera, tout d’abord, pas inquiété personnellement par le régime nazi; mais, après son refus de licencier ses collègues juifs, il doit fuir, en 1933, vers l’Angleterre, puis vers la Suisse où il continue ses travaux.
Fritz Haber a obtenu le Prix Nobel de chimie en 1918 “pour avoir réussi la synthèse de l’ammoniac à partir de ses divers éléments”. L’ammoniac est une matière première chimique de première importance, utilisée aujourd’hui, entre autres, dans les systèmes de refroidissement et d’air conditionné.
Haber mit au point une méthode de fabrication de l’ammoniac et, avec l’aide de Karl Bosch, une technique pour l’exploiter industriellement. Certaines de ses découvertes sont utilisées jusqu’aujourd’hui.
Fritz Haber est mort à Bâle en 1934.
Paul Heyse est né à Berlin en 1830. Il reçut le Nobel de Littérature en 1910 “en hommage à la perfection de son talent artistique qui associe, dans la richesse de son oeuvre, poète, dramaturge et romancier et en hommage tout particulier, à ses nouvelles qui lui ont valu une grande popularité.
Paul Heyse est mort en 1914.
Otto Meyerhof est né en Allemagne en 1884. C’est en 1923 qu’il a été honoré du prix Nobel de physiologie et médecine “pour sa découverte de la relation étroite entre l’absorption d’oxygène et le métabolisme de formation de l’acide lactique dans le muscle”.
Otto Meyerhof est mort en 1951.
Otto Wallach est né en 1847 à Koenigsberg en Allemagne. Il étudie la chimie à l’Université de Göttingen; en 1870 il est à Bonn où il est nommé professeur, en 1876. Il revient à Göttingen en 1889 et il y dirigera l’Institut de chimie jusqu’à sa retraite en 1915. Wallach continuera ses travaux jusqu’à l’âge de 80 ans.
En 1910, Otto Wallach a reçu le prix Nobel de chimie “en reconnaissance de ses travaux de pionnier en chimie organique et de sa contribution au développement de l’industrie chimique”.
Le principal apport scientifique de Wallach fut de mettre en lumière les bases de la structure des terpènes – groupe d’hydrocarbures naturels et synthétiques – ainsi que les propriétés des camphènes, substance naturelle à forte odeur aromatique, utilisée en médecine pour ses propriétés de désinfectant et d’anesthésiant et dans l’industrie des parfums et des produits de beauté pour son odeur agréable.
C’est ainsi que les travaux de Wallach, outre leur considérable valeur scientifique, ont eu un impact pratique en parfumerie et en cosmétique.
Otto Wallach est décédé en 1931.
Otto Warburg est né à Fribourg-en-Brisgau en Allemagne en 1883. En 1931, il a reçu le prix Nobel de physiologie et médecine “pour avoir découvert la nature et le mode d’action des ferments respiratoires” et avoir largement contribué à l’étude des enzimes.
Otto Warburg est décédé en 1970.
Richard Willstätter est né en 1872 à Karlsruhe en Allemagne. Il étudia la chimie et, en 1902, il fut nommé professeur à l’Université de Munich, en 1905, à l’Institut polytechnique de Zurich et, en 1915, à la direction de l’Institut Impérial de chimie de Berlin. En 1916, il hérita de la chaire de son maître Adolph Von Bayer à Munich.
En 1925, il démissionna de son poste d’enseignant en protestation contre les manifestations d’antisémitisme parmi les professeurs de l’université. Avec l’arrivée des Nazis au pouvoir, ses biens furent confisqués et, en 1939, il fut autorisé à partir pour la Suisse où il vécut jusqu’à sa mort en 1942.
Richard Willstätter fut le lauréat du prix Nobel de chimie pour l’année 1915 “en hommage à ses recherches sur les pigments des plantes et particulièrement sur la chlorophylle”.
Son apport essentiel concerne l’étude des substances naturelles à signification biologique. Il découvrit la structure de divers alcaloïdes, surtout ceux du groupe des tropines. Son succès le plus notoire fut la découverte des structures complexes de la chlorophylle et du processus de la photosynthèse. Willstätter fut un pionnier dans l’étude des enzimes dans lesquels il voyait la clé pour expliquer le mécanisme vital.
Willstätter se réclamait des valeurs du libéralisme et de l’humanisme et, pour lui, l’objectif moral de la science est de les mettre en pratique en vue d’améliorer la société humaine.