Julius Axelrod est né à New-York en 1912. Il eut un itinéraire difficile pour arriver à être médecin; recalé à l’examen d’entrée, il étudie la chimie et la pharmacologie à l’Université de New-York et il effectue des recherches sur le métabolisme des médicaments. A l’âge de 43 ans il obtient enfin son doctorat et il entre à l’Institut National de Santé Mentale dont il deviendra le chef du département de pharmacologie.
Le prix Nobel de Médecine et de Physiologie pour l’année 1970 sera attribué à Julius Axelrod et à ses collègues, Bernard Katz et Ulf Von Euler “pour leurs découvertes dans le domaine des transmetteurs et de leur mécanisme d’action”.
Dans le système nerveux, l’information se transmet instantanément de deux façons : par pulsation électrique et par l’intermédiaire de substances chimiques – les neuro-transmetteurs.
Au début des années 60, Axelrod et ses collègues étudient les neuro-transmetteurs noradrénaline et découvrent comment les transmetteurs sont emmagasinés dans les extrémités du nerf, leur mécanisme de sécrétion et leur fonction.
Puis ils découvrent les deux processus d’évacuation des transmetteurs après réception du “message”, l’un à l’aide d’enzimes de décomposition, l’autre par réintégration rapide des excédents de noradrénaline jusqu’à la prochaine excitation.
Par delà leur importance théorique pour la compréhension du système nerveux, les découvertes d’Axelrod ont contribué pratiquement au traitement des maladies mentales ainsi que d’affections comme l’hypertension artérielle.
David Baltimore est né à New-York en 1938. Il étudie à l’Institut de Technologie du Massachusetts (M.I.T.) et à l’Institut Rockfeller où il reçoit le titre de Docteur-es-sciences.
En 1965, Baltimore commence ses recherches sur le virus de la Poliomyélite à l’Institut Salk en Californie.
Il montre comment le virus accomplit la réplication de l’information génétique contenue dans son acide ribonucléique (ARN). En 1968, Baltimore transfert ses activités au M.I.T et commence des recherches sur d’autres virus Re ARN connus pour leur capacité cancérigène chez les animaux.
A sa grande surprise, il ne trouve pas, chez ces virus, l’enzyme nécessaire à leur réplication. Baltimore découvre alors que, contrairement à l’idée communément admise selon laquelle le passage de l’information se fait de l’ADN vers l’ARN dans un sens unique, ces virus réussissent à inverser le processus gràce à l’enzyme reverse-transcriptase. Celle-ci permet à des molécules de se construire sur la matrice de la molécule d’ARN. L’ADN ainsi constitué se joint au matériel héréritaire de la cellule hôte où il s’incorpore et le modifie.
Ces virus sont appelés les rétro-virus. C’est cette découverte qui vaut à David Baltimore le prix Nobel de médecine et de physiologie en 1975, conjointement à Renato Dubbecco et Howard Temin “pour avoir effectué des recherches approfondies sur d’autres aspects des interactions existantes entre virus cancérigènes et le matériel génétique cellulaire”.
Les travaux de ces trois scientifiques créent un pont entre la théorie selon laquelle il se produit, au sein de la cellule cancéreuse, un changement du matériel héréditaire par suite d’une mutation, et la théorie selon laquelle des virus peuvent être les agents du cancer.
La découverte de la reverse-transcriptase a permis à la biologie moléculaire et au génie génétique un grand bond en avant et en même temps, une meilleure compréhension du mécanisme de réplication des rétro-virus parmi lesquels on compte le virus du Sida.
Robert Barany est né en 1876 à Vienne en Autriche. Il a reçut le prix Nobel de médecine et physiologie pour l’année 1914 “pour ses recherches sur l’appareil auditif et l’invention de la méthode qui porte son nom pour l’examen de l’oreille moyenne et interne.
Robert Barany est né en 1876 à Vienne en Autriche. Il a reçut le prix Nobel de médecine et physiologie pour l’année 1914 “pour ses recherches sur l’appareil auditif et l’invention de la méthode qui porte son nom pour l’examen de l’oreille moyenne et interne.
Il est mort en 1936.
Baruj Benacerraf est né à Caracas au Vénézuela en 1920.
Alors qu’il avait cinq ans, la famille s’installe à Paris où Baruj fit ses études primaires et secondaires. A la veille de la seconde guerre mondiale, les voilà aux Etats-Unis où Baruj Benacerraf termine ses études supérieures à l’Université de Colombia et à l’Ecole de médecine de Virginia. Il reçoit la nationalité américaine en 1943 et épouse Annette Dreyfus, réfugiée d’Europe comme lui. Dans son autobiographie “Le fils de l’ange”, il se présente: “J’ai un sentiment profond d’identification avec mon héritage culturel. Je suis un Juif sépharade; mes ancêtres viennent de Tétouan au Maroc… Le change d’argent, une profession traditionnelle de la famille peut expliquer notre nom, “fils de changeur” en arabe; quant à moi, je préfère la racine hébraïque “séraphim”, qui donne pour mon nom entier “Soit béni, fils de l’ange”.
Ce qui débute en 1940 avec la première identification de l’antigène de transplantation sur une souris se terminera par l’attribution en 1980 du Nobel de physiologie et médecine à trois immunologues: Baruj Benacerraf, Jean Dausset et Georges Snell “pour leurs travaux sur les structures génétiques responsables des réactions immunologiques”.
Les antigènes de transplantation sont des molécules à la surface des cellules qui règlent les phénomènes de rejet des organes greffés dûs au mécanisme de l’immunisation. Cette découverte permettra l’adaptation des greffes entre donneur et receveur.
Mais Baruj Benacerraf étudia le rôle de ces antigènes dans le quotidien; il démontra que les gènes du système central d’histocompatibilité régissent les rapports réciproques entre les cellules du système immunitaire nécessaires à la protection de l’organisme.
Benacerraf montra que les cobayes possèdent des gènes dénommés IR leur permettant de produire des anticorps en réaction à certains antigènes. Après la découverte de gènes semblables dans l’organisme humain, Benacerraf et son collègue David Katz démontrèrent que c’est seulement lorsqu’il y a identité entre les gènes des globules blancs qu’ils coopèrent dans la production d’anticorps.
Konrad Bloch est né à Neisse en Allemagne en 1912. Il termina ses études à l’école polytechnique de Munich en 1934. Après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, il s’installe en Suisse qu’il est contraint de quitter lorsque sa thèse de doctorat est refusée. Il émigre aux Etats-Unis, passe son doctorat à Colombia en 1938 et enseigne comme professeur à Chicago puis à Harvard.
Konrad Bloch a reçut le Nobel de médecine et de physiologie en 1964 avec Féodor Lynen “pourleurs travaux relatifs à la biosynthèse du cholestérol et le métabolisme des corps gras”.
Au cours de ses travaux, Konrad Bloch a éclairci le processus complexe de formation du cholestérol à partir de l’acide acétique. Ses découvertes ont une importance pratique considérable pour une thérapie efficace des maladies liées au niveau de cholestérol dans le sang.
Baruch Blumberg est né à New-York en 1925. A la suite de ses études de médecine et d’anthropologie, il entreprit des recherches sur la répartition des maladies dans différentes populations du monde. Au cours de ses travaux, il identifia le virus de l’hépatite virale de type “B”, ce qui permit aux institutions sanitaires internationales de circonscire cette maladie infectieuse extrèmement répandue et aux banques du sang de contrôler les donneurs de sang pour éviter une contamination possible. Blumberg finit par découvrir un vaccin contre l’hépatite et à démontrer qu’elle était liée au cancer du foie.
Baruch Blumberg a reçu le prix Nobel de médecine et physiologie pour l’année 1976 pour le résultat de ses travaux sur les maladies infectieuses.
Brown est né à New-York en 1941. En 1966 il termina ses études de médecine à l’Université de Pennsylvanie et en 1971 il rejoint l’école de médecine de l’Université de Dallas dans le Texas; il commence à travailler main dans la main avec Joseph Goldstein. Titulaire d’une chaire de génétique, il est nommé en 1977 directeur du Centre de recherche sur les maladies héréditaires.
Le prix Nobel de médecine et de physiologie pour l’année 1985 est attribué à Michael Brown et à Joseph Goldstein pour couronner “leurs découvertes et leur contribution à la compréhension des mécanismes de régulation du taux de cholestérol et de l’anomalie génétique qui empêche cette régulation”.
Les deux chercheurs mirent en lumière le processus par lequel le cholestérol, transporté dans le plasma sanguin vers les cellules où sa présence est nécessaire, se maintient à un taux qui évite qu’il ne se dépose et ne bouche les artères.
Ce processus agit par l’intermédiaire de récepteurs à la surface de différentes cellules, le récepteur étant une molécule dont la fonction est de “faire la chasse” au cholestérol dans le sang et de l’intercepter pour les besoins de la cellule.
La conclusion des recherches de Brown et Goldstein est qu’un manque de ces récepteurs dans le corps, soit par suite d’un défaut génétique soit à cause d’une alimentation impropre et par trop grasse, perturbe le processus, empêche le cholestérol d’arriver jusqu’aux cellules, l’amène à s’accumuler sur les paroies des artères jusqu’à les obstruer et à provoquer artériosclérose et attaque cardiaque. Ces découvertes les amenèrent à chercher des remèdes pour activer le mécanisme et interdire l’engorgement des artères.
Si, à long termes, ces remèdes s’avéraient efficaces et sûrs, peut-être viendra le jour où nous pourrons jouïr d’un bon châteaubriand et vivre longtemps pour pouvoir… récidiver!
Ernest Chain est né à Berlin en 1906. Il envisagea une carrière de pianiste puis se tourna vers la chimie; il obtint son diplôme de doctorat à l’âge de 21 ans. Avec l’arrivée au pouvoir des nazis, il part en Angleterre, à l’Université de Cambridge puis à Oxford dans le département de Howard Florey à la recherche de la structure chimique de la pénicilline.
En 1945, Ernest Chain, Howard Florey, avec Alexander Fleming qui est considéré comme le premier à avoir identifié la pénicilline, ont obtenu le prix Nobel de médecine et de physiologie “pour leur découverte de la pénicilline et de sa capacité de soigner nombre de maladies infectieuses”.
A la suite de tests biologiques sur la pénicilline, il s’avéra qu’elle agissait sur un grand nombre de microbes sans s’attaquer à l’organisme et qu’elle possédait un potentiel de destruction des microbes dix fois plus puissant que la sulpha qu’on utilisait à l’époque contre les microbes. Après le succès des expériences sur les animaux et après que Chain ait réussi à amélioré le processus de purification afin d’obtenir une poudre de pénicilline plus concentrée, on entreprit en 1941 de l’utiliser sur des malades humains.
Chain et ses collègues ont contribué de façon décisive à la lutte de l’homme contre les maladies contagieuses. Leur victoire se compte en millions de vies humaines.
Ernest Chain est décédé en 1979.
Stanley Cohen est née à Brooklin, New-York en 1922. A l’age de 26 ans, il reçoit son doctorat de biochimie à l’Université de Michigan. Il travailla à l’Université de Colorado puis en 1953 à l’Université Washington de Saint-Louis où il fit ses recherches sur le cancer avec Rita Levi-Montalcini. Depuis 1959, Cohen est professeur de chimie à l’Université Wanderblit.
Quels sont les éléments qui contrôlent la croissance d’un être depuis la fécondation ovulaire jusqu’à la formation d’un organisme complexe de milliards de cellules dont chacune a un rôle précis et qui fonctionnent toutes comme un ensemble bien réglé. Une partie de la réponse réside dans une famille de protides appelés facteurs de croissance, découverts dans les années cinquante par Stanley Cohen et Rita Levi-Montalcini.
A la suite de la découverte de ce facteur qui permet aux chercheurs d’étudier le phénomène de la croissance, il reçurent ensemble le prix Nobel de médecine et de physiologie pour l’année 1986.
Stanley Cohen réussit à isoler le facteur de croissance nerveux FCN à partir des glandes salivaires d’une souris et même à lui trouver des anticorps. En 1962 il réussit même à isoler un facteur supplémentaire, le facteur de croissance épidermal (FCE).
Avant les travaux de Cohen et Levi-Montalcini, l’existence de facteurs de croissance était discutée. Aujourdhui leur existence et leur importance primordiale pour la cellule ne sont plus mises en doute.
Grety Cori est née en 1896 à Prague. En 1920, diplômée de médecine de l’Université de Prague, elle part travailler à Vienne, avec son mari. Peu de temps après, le couple part s’installer aux Etats-Unis, rejoint l’Université Washington de Saint-Louis et y étudie la façon dont l’organisme utilise les sucres en temps que matière première – et tout spécialement le glucose et le glycogène.
En 1947, Grety et Carl Cori reçoivent ensemble le prix Nobel de physiologie et médecine “pour la découverte du processus catalytique de formation du glycogène”.
Le glycogène est composé de molécules de glucose – c-à-d de sucre – liées entre elles. Ce sucre, au cours d’un mécanisme cyclique, se transforme en glycogène qui sera emmagasiné dans notre organisme, en vue d’une utilisation ultérieure. Lorsque c’est nécessaire, le glycogène redevient glucose pour alimenter nos cellules.
En 1944, les époux Cori réussiront la synthèse du glycogène en laboratoire, confirmant ainsi leur hypothèse théorique. Après une longue maladie, Grety Cori s’est éteinte en 1957.
Gérald Edelman est né en 1929 à New-York. Il commença par se préparer à une carrière de violoniste puis se tourna vers la médecine qu’il étudia à l’Université de Pennsylvanie; il se spécialisa dans l’étude du système immunologique. En 1960, il présenta une thèse de doctorat à l’Institut Rockefeller sur la structure des anticorps.
En 1972, Gérald Edelman et son collègue britanique Rodney Porter reçurent le prix Nobel de médecine et physiologie “pour leur découverte de la structure chimique des anticorps”.
L’anticorps est une protéine que le corps produit en réaction à la présence de substances agressives nommées antigènes. Le rôle de l’anticorps est d’annuler l’influence de l’antigène, dans le cadre du dispositif immunologique.
Edelman et son équipe réussirent à découvrir la structure de l’anticorps et, en 1969, ils arrivèrent à décoder la structure biochimique précise de la molécule de l’anticorps et à trouver comment l’anticorps entre en contact avec l’antigène.
A la suite des travaux d’Edelman, les études d’immunologie consacrées au système d’auto-protection du corps ont pris une grande importance et ont amplifié leur connexions avec la génétique et la cancérologie.
Paul Ehrlich est né en 1854 à Strehlem, alors en Allemagne. En 1878 il passe son doctorat de médecine à l’Université de Berlin et se joint à l’équipe qui étudie le microbe de la tuberculose. Au cours de ses travaux, il attrape la maladie et se voit contraint à s’éloigner pour deux ans, jusqu’à sa guérison. En 1896, il est nommé directeur de l’Institut d’Etude du Sérum sanguin de Berlin.
En 1908, Paul Ehrlich est lauréat du prix Nobel de médecine et de physiologie avec Elia Metchnikov “en hommage à leurs découvertes dans le domaine de l’immunologie”.
Depuis 1890, Ehrlich se consacrait essentiellement à la recherche de substances immunisantes, matières chimiques capables de faire disparaître les causes de la maladie sans s’attaquer au malade. Au cours de ses travaux, il réussit à mettre au point un sérum contre la diphtérie et un composé d’arsénobenzène contre le microbe de la syphilis; L’humanité se trouvait ainsi libérée d’une maladie qui faisait des ravages épouvantables depuis son apparition en Europe au 15ème siècle.
Paul Ehrlich posa les bases de la chimiothérapie moderne qui consiste à introduire dans le corps une substance toxique plus préjudiciable à la maladie qu’au malade.
Paul Ehrlich mourut en 1915. Il est considéré comme le plus éminent chercheur en médecine de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle.
Gertrude Elion est née à New-York en 1918.
En 1988, Gertrude Elion, conjointement à ses collègues George Hitchings et James Black, reçut le prix Nobel de physiologie et médecine “pour avoir mis à jour des principes essentiels du traitement thérapeutique.”
On doit aussi à Gertrude Elion des médicaments contre la leucémie, la malaria, les rhumatismes, contre les infections des voies respiratoires et urinaires et contre le rejet d’organes greffés.
Joseph Erlanger est né à San Francisco aux Etats-Unis, en 1874. En 1899 il reçoit son diplôme de médecine à l’Université John Hopkins et se consacre d’abord à l’étude de la pression sanguine. Puis il dirige le département de physiologie de l’école de médecine de l’Université Wisconsin et ensuite enseigne à l’Université de Washington..
En 1944, Joseph Erlanger et son collègue Herbert Gasser reçoivent ensemble le prix Nobel de médecine et physiologie pour leurs découvertes sur les différences fonctionnelles entre les différents filaments des cellules nerveuses.
Erlanger et Gasser furent les premiers à mesurer, en détail, le potentiel actif d’une cellule nerveuse isolée, à l’aide d’un oscilloscope construit par eux.
Leur mensuration permit de définir trois spécimens essentiels de filaments nerveux et d’établir que la vitesse de conduction du courant électrique est fonction directe de la taille du filament; plus il est gros, plus grande est la vitesse.
Les expériences accomplies par Gasser et Erlanger depuis 1921 ont servi de fondement à la connaissance actuelle sur les courants actifs du système nerveux et ont été de la plus grande importance pour expliquer les diverses fonctions du tissu nerveux.
Joseph Erlanger est décédé en 1965.
Edmond Fischer est né en 1920 à Shanghai en Chine. Arrivé en Suisse à l’âge de sept ans, il fait ses études de chimie et de biologie à l’Université de Genève; en 1947, il y présente sa thèse de doctorat. Il arrive en 1953 à l’Université de Washington, dans le laboratoire de Carl et Gerty Cory où commence sa longue collaboration avec Edwin Krebs.
C’est en 1992 qu’Edmond Fischer et son collègue Edwin Krebs reçoivent ensemble le prix Nobel de physiologie et médecine “pour leur découverte concernant la phosphorylation de la protéïne réversible comme mécanisme de régulation biologique”.
Herbert Gasser est né aux Etats-Unis, dans l’Etat de Wisconsin en 1888. En 1915 il reçoit son diplôme de médecine à l’Université John Hopkins; professeur de pharmacologie puis de physiologie à l’Université de Washington et de Cornel, il dirige de 1935 à 1953 l’Institut Rockefeller de recherches médicales.
En 1944, Herbert Gasser et son collègue Joseph Erlanger reçoivent ensemble le prix Nobel de médecine et physiologie pour leurs découvertes sur les différences fonctionnelles entre les différents filaments des cellules nerveuses.
Erlanger et Gasser furent les premiers à mesurer, en détail, le potentiel actif d’une cellule nerveuse isolée, à l’aide d’un oscilloscope construit par eux.
Leur mensuration permit de définir trois spécimens essentiels de filaments nerveux et d’établir que la vitesse de conduction du courant électrique est fonction directe de la taille du filament; plus il est gros, plus grande est la vitesse.
Les expériences accomplies par Gasser et Erlanger depuis 1921 ont servi de fondement à la connaissance actuelle sur les courants actifs du système nerveux et ont été de la plus grande importance pour expliquer les diverses fonctions du tissu nerveux.
Herbert Gasser est décédé en 1963.
Joseph Goldstein est né en Caroline du sud en 1940. En 1966 il termina ses études de médecine à l’Université de Dallas dans le Texas; dès 1971, commence sa collaboration étroite avec Michael Brown dans cette même école. Il effectue des recherches dans le domaine de la biochimie génétique à l’Institut national de médecine de Maryland.
Le prix Nobel de médecine et de physiologie pour l’année 1985 est attribué à Joseph Goldstein et à Michael Brown pour couronner “leurs découvertes et leur contribution à la compréhension des mécanismes de régulation du taux de cholestérol et de l’anomalie génétique qui empêche cette régulation”.
Les deux chercheurs mirent en lumière le processus par lequel le cholestérol, transporté dans le plasma sanguin vers les cellules où sa présence est nécessaire, se maintient à un taux qui évite qu’il ne se dépose et ne bouche les artères.
Ce processus agit par l’intermédiaire de récepteurs à la surface de différentes cellules, le récepteur étant une molécule dont la fonction est de “faire la chasse” au cholestérol dans le sang et de l’intercepter pour les besoins de la cellule.
La conclusion des recherches de Goldstein et Brown est qu’un manque de ces récepteurs dans le corps, soit par suite d’un défaut génétique soit à cause d’une alimentation impropre et par trop grasse, perturbe le processus, empêche le cholestérol d’arriver jusqu’aux cellules, l’amène à s’accumuler sur les paroies des artères jusqu’à les obstruer et à provoquer artériosclérose et attaque cardiaque. Ces découvertes les amenèrent à chercher des remèdes pour activer le mécanisme et interdire l’engorgement des artères.
Si, à long termes, ces remèdes s’avéraient efficaces et sûrs, peut-être viendra le jour où nous pourrons jouïr d’un bon châteaubriand et vivre longtemps pour pouvoir… récidiver!
François Jacob est né à Nancy en 1920. Il commence ses études de médecine lorsqu’en 1940 l’invasion allemande l’amène à les interrompre pour s’engager dans l’armée de la “France libre” où il sert comme médecin militaire. Il est gravement blessé aux mains, ce qui lui interdira de réaliser son rêve d’être chirurgien. En 1947, il obtient son diplôme de médecine en Sorbonne, son travail de doctorat étant consacré à la génétique des bactéries. Il entre à l’Institut Pasteur et, en 1960, il est nommé directeur du département de recherche génétique.
En 1965, François Jacob reçoit, avec André Lwoff et Jacques Monod, le Nobel de physiologie et de médecine “pour leurs découvertes sur la régulation et la synthèse de virus et d’enzymes”.
Jacob et Monod font la découverte de la molécule d’ARN-messager qui transmet l’information codée de l’ADN situé dans le noyau cellulaire et la transporte vers le cytoplasme; là, à l’aide, entre autres, de deux ARN supplémentaires, se constitue la nouvelle molécule protéique en fonction du code dicté par l’ADN.
Une autre importante contribution de Jacob et Monod est la distinction entre deux types de gènes: les gènes structuraux qui portent la plupart des caractères et de l’information des chaque cellule et les gènes régulateurs qui influent sur le niveau d’expression de chacun des gènes structuraux. Un tel gène régulateur peut être influencé par un stimulus interne quelconque et, parfois même, par un stimulus externe comme la chaleur ou une radiation, etc…
Celà peut expliquer divers phénomènes comme l’apparition de certaines tumeurs cancéreuses ou l’explosion soudaine de maladies virales comme l’herpès ou le sida.
Bernard Katz est né à Leipzig, en Allemagne en 1911. C’est en 1970 qu’il a reçu le prix Nobel de physiologie et médecine, avec son collègue Julius Axelrod, pour leur découverte commune du mécanisme neuro-musculaire de transmission des injonctions nerveuses aux muscles du corps.
Arthur Kornberg est né à Brooklyn en 1918. Il obtient son diplôme de docteur en médecine à Rochester en 1941. Il devient directeur du département de microbiologie à l’école de médecine de Washington puis en 1959 il dirige le département de biochimie de l’école de médecine de Standford.
Le prix Nobel de médecine et de physiologie est discerné à Arthur Kornberg ainsi qu’à Severo Ochoa “pour avoir déchiffré le processus biochimique responsable de la production et de la duplication des acides nucléiques ADN et ARN”.
Kornberg réussit à produire en éprouvette une molécule ADN de synthèse à usage expérimental, avec les propriétés chimiques et physiques de tout ADN. Mais il fallut encore des années jusqu’à ce que Kornberg et son équipe réussissent à créer des molécules d’ADN synthétiques biologiquement actives.
Selon Kornberg l’étude des activités de l’ADN dans les bactéries nous permettra de comprendre le mécanisme subtil et décisif de l’ADN dans les cellules complexes d’un être humain et de nous éclairer ainsi sur l’évolution de l’homme, sur le cancer et sur les maladies génétiques.
“Je n’aurais jamais cru, déclara-t’il une fois, que j’aurai la joie de voir un jour génétique, immunologie et médecine coopérer dans un même langage chimique pour une meilleure compréhension de la vie.”
Edwin Krebs est né en 1918 à Lansing dans l’Etat de Iowa aux Etats-Unis. Il étudie la chimie à l’Université de l’Illinois et passe son doctorat de médecine à l’Université Washington de Saint-Louis en 1943. Il a longtemps travaillé dans le laboratoire de Carl et Gerty Cori à l’Université de Washington, Seattle où débuta sa collaboration avec Edmond Fischer.
C’est en 1992 que Edwin Krebs et son collègue Edmond Fischer reçoivent ensemble le prix Nobel de physiologie et médecine “pour leur découverte concernant la phosphorylation de la protéïne réversible comme mécanisme de régulation biologique”.
Hans Krebs est né à Hildesheim en Allemagne en 1900. Il obtint en 1925 son doctorat de médecine à Hambourg et commença ses recherches à l’Institut impérial de biologie à Berlin et à Fribourg. A l’arrivée des nazis au pouvoir, il part en Angleterre, à l’Université de Cambridge puis, en 1935, à l’Université de Sheffield où il étudie le mécanisme de la respiration dans la cellule. Depuis 1954, il travaille à l’Université d’Oxford.
Hans Krebs a reçu le prix Nobel de médecine en 1953, avec Fritz Lipmann “pour avoir découvert le processus cyclique de l’acide citrique dans la cellule”, appelé depuis cycle de Krebs.
L’explication du cycle de l’acide citrique a permis aux biochimistes de comprendre une partie importante du mécanisme de transformation des aliments en énergie et a ouvert la voie à l’étude du métabolisme dans la cellule. Les découvertes de Hans Krebs, décédé en 1981, constituent une pierre angulaire de la biochimie moderne.
Karl Landsteiner est né à Vienne en 1868. Il termine ses études de médecine en 1891 et part étudier la chimie à Berlin puis à Zurich. Il commence à travailler à l’Institut d’anatomie pathologique de Vienne puis à l’hopital de La Haye en Hollande. En 1922, il entre à l’Institut Rockefeller de New-York où il continuera ses travaux jusqu’à sa mort en 1943. Landsteiner, né juif, s’est ensuite converti au catholicisme.
Le prix Nobel de physiologie et médecine pour l’année 1930 a été attribué à Karl Lansteiner “pour sa découverte des groupes sanguins”.
C’est en 1901 que Landsteiner découvrit l’existence de trois groupes sanguins chez l’homme: A, B et C. Plus tard il changea le nom du groupe C en O et découvrit un quatrième groupe – AB.
Au cours de ses travaux, il s’aperçut que les cellules sanguines sont porteuses d’une substance chimique, sorte de carte d’identité, appelée agglutinine. Il s’avéra que les groupes sanguins se distinguent par une combinaison spécifique d’agglutinines. Ce principe simple permit de trouver une méthode d’identification des groupes sanguins.
Les découvertes de Karl Landsteiner, permettant la transfusion de sang, suivies de la découverte en 1914 du moyen de le conserver, ouvrirent l’ère des banques de sang.
D’autre part, Landsteiner contribua au progrès dans le domaine immunitaire. Ses travaux sur le virus de la polyo ouvrirent la voie à la mise au point du vaccin Salk.
Joshua Lederberg est né à New-Jersey en 1925. Il passa son doctorat à l’Université de Yale, fut titulaire d’une chaire de génétique à l’Université de Wisconsin, chef du département de génétique de l’Université de Stanford et chef des laboratoires Kennedy de médecine moléculaire en Californie.
En 1958, Lederberg se vit octroyer le prix Nobel de médecine et de physiologie “pour ses découvertes relatives à la recombinaison génétique des bactéries et à l’organisation du matériel génétique du microbe”.
Jusqu’à 1946, les savants pensaient que la reproduction des bactéries était asexuée doc ne transmettait pas de matériau héréditaire. Lederberg et ses collèges conduisirent leurs expériences sur deux espèces de bactéries de type Escherichia-coli et, à la suite de leur mélange, obtirent une espèce nouvelle porteuses de caractéristiques héritées de deux espèces “parentales”. Ces expériences prouvèrent la recombinaison génétique des bactéries. Par la suite Lederberg démontra que les gènes des bactéries Escherichia.coli étaient organisés en structure linéaire, analogue à la structure des chromosomes dans le noyeau de la cellule vivante ou végétale.Les découvertes de Joshua Lederberg ont permis aux généticiens d’utiliser les bactéries dans leurs recherches sur les mécanismes fondamentaux de l’hérédité et d’en tirer des déductions applicables aux organismes plus complexes, à l’être humain en particulier.
Rita Levi-Montalcini est née à Turin en 1909. Après avoir obtenu son doctorat de médecine, elle travaille à l’Université de Turin jusqu’en 1939, lorsque le gouvernement fasciste interdit aux Juifs la recherche scientifique.Néanmoins elle poursuivra ses travaux dans un laboratoire de fortune qu’elle installe dans sa chambre à coucher. En 1947, elle enseigne à l’Université Washington de Saint-Louis et continue ses études sur le cancer. En 1977, elle revient à Rome pour y diriger le laboratoire de biologie cellulaire du Conseil National de la Recherche Scientifique.
Quels sont les éléments qui contrôlent la croissance d’un être depuis la fécondation ovulaire jusqu’à la formation d’un organisme complexe de milliards de cellules dont chacune a un rôle précis et qui fonctionnent toutes comme un ensemble bien réglé. Une partie de la réponse réside dans une famille de protides appelés facteurs de croissance, découverts dans les années cinquante par Rita Levi-Montalcini et Stanley Cohen.
A la suite de la découverte de ce facteur qui permet aux chercheurs d’étudier le phénomène de la croissance, il reçurent ensemble le prix Nobel de médecine et de physiologie pour l’année 1986.
Levi-Montalcini découvrit que le tissu renfermant la cellule nerveuse sécrète une certaine substance chimique qui accélère la croissance des cellules nerveuses, substance qu’elle appela FCN. Stanley Cohen réussit à isoler cette substance et même à lui trouver des anticorps.
Rita Levi-Montalcini montra qu’en inoculant ces anticorps à une jeune souris, son système nerveux sympathique cesse de fonctionner. Elle prouva par là que le facteur FCN est nécessaire à la croissance et au développement cellulaire.
Fritz Lipmann est né Kenigsberg en Allemagne en 1899. En 1922 il reçut son doctorat de médecine et en 1927 celui de chimie. Entre 1927 et 1931, il travailla à l’Institut impérial Wilhelm de Berlin. En 1931 il partit pour une année de recherches à l’Institut Rockefeller de New-York. Avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir, il décida de ne pas rentrer en Allemagne et d’entrer aux laboratoires Karlsberg de Copenhague où il commence ses travaux sur le métabolisme.
En 1953, Fritz Lipmann reçoit le prix Nobel de médecine et physiologie, conjointement à Hans Krebs, pour leurs travaux dans le domaine du métabolisme et pour la découverte de la substance co-enzime A ce qui a contribué à la compréhension des processus d’absorption des sucres et des graisses. Plus tard il s’avéra que ce co-enzime est un facteur très important dans la formation du stérol et des protéines.
La contribution scientifique de Fritz Lipmann, décédé en 1986, est le fruit de la synthèse entre la calme sérénité de l’expérimentateur et l’imagination bouillonnante du créateur.
Otto Loewi est né en Allemagne, à Francfort/le Main, en 1873. En 1938, il est arrêté par les Nazis; il sera libéré en contre partie de tous ses biens y-compris la valeur de son prix Nobel. Il émigre aux Etats-Unis, à New-York où il habitera jusqu’à sa mort en 1961.
Le prix Nobel de physiologie et médecine a été attribué à Otto Loewi en 1936 pour la découverte de la transmition chimique des excitations nerveuses.
Loewi fut le premier à prouver qu’une excitation de la cellule nerveuse est transmise par la médiation d’une substance chimique – l’acétylcholine.
Salvador Luria est né en 1912 à Turin en Italie. Après avoir reçu le titre de docteur en médecine, il rejoint__l’Institut Pasteur à Paris où il devient chercheur scientifique jusqu’en 1940, moment où la France tombe aux mains des Allemands. Il part alors pour les Etats-Unis où il travaille dans diverses universités américaines, jusqu’à sa nomination en 1959, à la tête d’une chaire de professeur de Microbiologie à l’Institut de Technologie du Massachussetts (M.I.T).
En 1969, Salvador Luria reçoit le prix Nobel de médecine et de physiologie “pour ses découvertes portant sur les mécanismes de réplication des virus et sur leur structure génétique”.
Dans les années 40, Luria et son associé au prix Nobel, Max Delbrück entreprennent une série d’expériences sur les bactériophages, virus qui attaquent les bactéries. Les résultats de cette expérimentation consituent une contribution capitale à la compréhension de la génétique des virus et des bactéries et fait ressortir le rôle clé joué par l’ADN dans le processus de l’hérédité.
Poursuivant sa carrière scientifique, Luria fait ensuite la lumière sur d’autres mécanismes génétique comme le transfert du matériel héréditaire d’un organisme à l’autre.
Il perce ainsi la voie de la génétique et lui permet d’accomplir un démarrage foudroyant qui se poursuivra durant les dizaines d’années à venir. Salvador Luria est décédé en 1991.
Ilya Mechnikov est né en Ukraine en 1845. Il obtint son doctorat à l’Université de Saint-Pétersbourg où il enseigna la zoologie et l’anatomie, puis il passa à l’Université d’Odessa. A la suite des persécutions contre les Juifs après l’assassinat du Czar Alexandre II, il quitta la Russie pour l’Italie. Il finit par se fixer à Paris, à l’Institut Pasteur. Mechnikov est décédé en 1916, à l’âge de 71 ans.
En 1908, Ilya Mechnikov a reçut le prix Nobel de médecine et physiologie, avec Paul Ehrlich “en hommage à ses découvertes dans le domaine du système immunitaire.
A la suite de ses observations sur des poissons transparents, Mechnikov discerna des cellules qui englobaient puis absorbaient pour les détruire des corps étrangers qui s’étaient introduits dans le corps du poisson. Il appela ces cellules “phagocytes” (ou cellule dévoreuse). Mechnikov fut le premier à affirmer que le rôle de ces cellules dévoreuses était aussi de débarrasser le corps de tissus normaux devenus superflus.
Sur la base de ses observations, Mechnikov démontra qu’en fait la maladie est un affrontement entre des corps étrangers comme les microbes et les cellules d’auto-défense. La guérison implique la victoire des cellules d’auto-défense et l’immunité alors acquise empêchera une nouvelle attaque de la part des microbes.
Les découvertes d’Ilya Mechnikov quant au rôle des cellules phagocytes ont servi de base à nombre de recherches immunologiques et ont bouleversé notre conception de la lutte de l’organisme contre les maladies.
Otto Meyerhof est né en Allemagne en 1884. C’est en 1923 qu’il a été honoré du prix Nobel de physiologie et médecine “pour sa découverte de la relation étroite entre l’absorption d’oxygène et le métabolisme de formation de l’acide lactique dans le muscle”.
Otto Meyerhof est mort en 1951.
César Milstein est né en 1927 en Argentine. Il étudie à l’Université de Cambridge en Grande-Bretagne où, en 1960, il reçoit le titre de Docteur-es-sciences. En 1984, le prix Nobel de médecine et de physiologie lui est attribué “pour le développement d’une méthode permettant la production d’anticorps monoclonaux”.
Dans un organisme, les anticorps sont produits par les cellules du système immunitaire: les lymphocytes. Les anticorps servent en médecine à la fois d’instruments diagnostiques et thérapeutiques. Cependant, une difficulté certaine demeurait quant à la production d’un anticorps spécifique à partir d’un extrait lymphocytaire. En effet, ces extraits se composent d’un mélange de cellules et d’anticorps d’espèces différentes. De plus, il est impossible de cultiver in vitro des lymphocytes qui soient capables de produire un seul et unique anticorps spécifique.
Milstein réussi à inclure des lymphocytes dans une cellule cancéreuse d’un type particulier qui se distingue par sa capacité à se reproduire ad-infinitum et que, par conséquent, on peut cultiver in vitro. A partir de là, on peut isoler l’hybridome formé parmi les cellules fusionnées obtenues et le laisser se multiplier sans fin pour produire les quantités voulues d’anticorps.
Ces découvertes ont ouvert à la médecine une voie thérapeutique particuliÞrement novatrice dans le domaine des maladies les plus diverses parmi lesquelles le cancer.
Hermann Muller est né à New-York en 1890. Il étudie la médecine puis enseigne dans les universités de Colombia, Houston et Austin Texas. Poussé par ses convictions communistes, il part pour l’Union Soviétique où il devient un des principaux généticiens de l’Académie des Sciences. En 1940, il revient aux Etats-Unis continuer ses recherches. Hermann Muller est décédé en 1967.
Le prix Nobel de physiologie et médecine pour l’année 1946 a été attribué à Hermann Muller “pour la découverte des mutations provoquées par les rayons X”.
Les chromosomes porteurs de nos gènes transmettent un ensemble précis d’informations héréditaires du parent à l’enfant et fournissent aux cellules les renseignements nécessaires à leur reproduction. Cependant, parfois, se produisent des accidents chimiques, appelés mutations, qui créent en général des complications dans les activités de la cellule et risquent de provoquer des infirmités génétiques.
Muller découvrit que l’exposition aux rayons X multiplit les mutations cellulaires aussi bien chez des malades traités aux rayons X que chez les techniciens qui les soignent. Lorsque ces mutations se produisent dans les cellules génitales, elles se transmettent à la génération suivante.
La radiation nucléaire a un effet similaire et, aujourdhui, nous savons que l’utilisation de produits chimiques, même non-radioactifs, peuvent provoquer des résultats semblables.
Né dans le Delaware aux Etats-Unis en 1928, Daniel Nathans reçoit son doctorat de médecine à l’Université Washington de Saint-Louis. En 1962, il rejoint l’Université Johns Hopkins et en 1967 il y devient directeur du département de microbiologie.
Le prix Nobel de physiologie et médecine est décerné en 1978 à Daniel Nathans, ainsi qu’à Werner Arber et à Hamilton Smith “pour avoir découvert et développé des enzimes de restriction en vue de l’étude de l’organisation génétique dans le génome et en vue de l’utilisation de l’ADN en ingéniérie génétique.
Daniel Nathans a été le premier à appliquer ces enzimes à l’étude de l’organisation des gènes et de leur disposition dans le chromosome. Toutefois le grand saut en avant dans l’utilisation des enzimes de restriction vint de leur application à l’isolation de gènes spécifiques et de leur liaison à des molécules d’ADN bactérielles ou virales pour obtenir de l’ADN recombiné.
Il est possible de cette manière de produire à usage médical de grandes quantités d’enzimes et d’hormones comme l’insuline humaine. Les principes théoriques de ces recherches ont été transposé très rapidement en un grand nombre d’applications pratiques essentielles, inimaginables il y a quelques années encore.
Marshall Nirenberg est né à New York en 1927. A cause de sa santé précaire, la famille déménage en Floride où il commence à étudier la biologie à l’université de Floride. En 1957, il reçoit le titre de Docteur-es-sicences en Biochimie de l’université du Michigan. En 1960, il commence à travailler dans le cadre des Instituts Nationaux pour la Santé des Etats-Unis (N.I.M.).
En 1968, il est reçoit le prix Nobel de médecine et de physiologie pour avoir déchiffré le code génétique et avoir démontré son rôle dans la production des protéines.
Nirenberg expérimente la théorie selon laquelle l’ADN est responsable de la structure des protéines et de leur formation à partir des acides aminés. Dans une expérience qu’il fait en 1961 avec un ARN synthétique, il réussit à produire une protéine spécifique. A la suite de cette découverte révolutionnaire, il découvre que le code génétique est composé de 4 lettres de base appelées nucléotides. Ces lettres se rassemblent en codons, ou mots, faits de 3 lettres dont le sens est un acide aminé donné s’ajoutant, chaînon après chaînon, à la protéine en cours de construction.
Par un travail acharné, Nirenberg réussit à déchiffrer tous les mots qui définissent les vingts acides aminés existants. Il donne ainsi à la science un nouveau langage qui permet de connaître un peu mieux les secrets de la vie.
Tadeus Reichstein est né en Pologne en 1897. Il a 11 ans lorsque sa famille s’installe en Suisse où il étudiera la chimie et où, en 1914, il deviendra professeur de chimie organique. En 1938, il entre à l’Université de Bâle comme directeur de l’Institut de pharmacologie. En 1946, il est nommé à la tête des laboratoires de chimie organique.
En 1950, Tadeus Reichstein a reçu le prix Nobel de physiologie et médecine avec Edward Kendall et Philip Hench “pour leurs découvertes des hormones de la glande surrénale, de leur structure chimique et de leurs effets biologiques”. Ces hormones agissent sur le métabolisme et elles sont indispensables à l’organisme.
Reichstein isola et définît une trentaine de stéroïdes dont le plus important est la cortisone. Ses découvertes ouvrirent la voie à la fabrication et à l’utilisation de la cortisone d’abord contre les rhumatismes, plus tard contre nombre d’affections comme la pneumonie, la tuberculose ou l’asthme.
Howard Temin est né à Philadelphie en 1934. Il reçoit à 25 ans son doctorat de médecine à l’Institut de Technologie de Californie. Il enseigne et poursuit ses recherches et, en 1969, il devient professeur de cancérologie à l’Université de Wisconsin.
Howard Temin reçoit, avec David Baltimore, le prix Nobel 1975 de physiologie et de médecine “pour leurs travaux sur l’interaction des virus et du matériau génétique de la cellule”.
La grande découverte des deux hommes est l’explication du processus de transformation d’une cellule normale en cellule cancéreuse au contact d’un virus cancérigène. Temin et son équipe démontrèrent que le virus incorpore son code génétique à celui de la cellule afin “d’exploiter” cette dernière pour sa propre reproduction. Cette stratégie est particulièrement efficace puisqu’elle ne détruit pas la cellule infectée mais, tout au contraire, l’amène à se multiplier, en multipliant parallèlement les virus.
Cette découverte bouleversa la théorie génétique; Temin et Baltimore firent la démonstration que les virus sont capables de produire de l’ADN à partir d’un agencement d’ARN, ce qui prenait le contrepied de l’opinion des généticiens d’alors.
Harold Varmus est né en 1939 à Long-Island aux Etats-Unis. Il a fait ses études à l’Université California de San-Francisco et, en 1982, il y a été nommé professeur de biochimie et de biophysique.
En 1989, Harold Varmus a été honoré du Nobel de physiologie et de médecine, avec Michael Bishop “pour leur découverte de la provenance des oncogènes.
Varmus étudia le virus du sarcome de Rous (RSV) et y découvrit la présence d’un gène capable de provoquer le cancer. Il découvrit le même gène dans le génome d’oiseaux et de mamifères sains.
Varmus en conclue que le gène actif, présent dans les virus cancérogènes, provient de gènes cellulaires dont le rôle normal est de contrôler la croissance, la division et la différenciation de la cellule. A un certain moment de son évolution, un retrovirus s’empare d’un gène du génome cellulaire et lui ajoute son propre génome; lorsque le virus s’introduit dans une cellule saine, ce gène transformé devient un agent cancérigène.
Des études ultérieures ont révélé que, même sans contact viral, ces gènes cellulaires peuvent subir des transformations qui empêcheront la cellule de suivre une évolution normale et la rendront cancéreuse. A la suite des découvertes de Varmus et Bishop, en 1976, plus de cinquante gènes de ce type ont été identifiés.
Selman Waksman est né en Ukraine en 1888; il émigra aux Etats-Unis en 1911 où il se spécialisa en microbiologie du sol et reçut son doctorat à Berkeley en 1918.
En 1932, à la demande du Centre National d’Etude de la Tuberculose, il fait des recherches sur la façon dont les microbes de cette maladie sont éléminés dans le sol; il suppose que la réponse se trouve dans des bactéries ou des champignons capables de détruire les microbes. A la suite d’un travail de fourmi sur des milliers d’organismes, il finit, en 1940, par isoler la streptomycine. Cette substance se caractérise par sa capacité d’annihiler des microbes résistants aux sulfamides et à la pénicilline. Ce traitement dû à Waksman sauva un nombre incalculable de vies humaines.
En témoignage de reconnaissance, Selman Waksman a obtenu le prix Nobel de physiologie et médecine pour l’année 1952.
Salman Waksman est décédé en 1973 à l’âge de 85 ans.
George Wald was born in 1906 in New-York.
He received the 1967 Nobel prize in physiology or medicine for his research on the pigments of the retina, that change their spatial form when exposed to light, thus trigering a receptor, which sends a nerve signal to the brain.
This research, together with his studies on the color receptors, gave us deep insight into the way we see.
Otto Warburg est né à Fribourg-en-Brisgau en Allemagne en 1883. En 1931, il a reçu le prix Nobel de physiologie et médecine “pour avoir découvert la nature et le mode d’action des ferments respiratoires” et avoir largement contribué à l’étude des enzimes.
Otto Warburg est décédé en 1970.
Rosalyn Yalow est née à New-York en 1921. En 1945 elle obtient son doctorat de physique. Elle débute comme conseiller de radiothérapie à l’hopital de Bronx et elle y crée le premier laboratoire radioisotopique des Etats-Unis. En 1970, elle est nommée chef du service de médecine nucléaire et, simultanément, professeur-chercheur à l’Hopital “Mount Sinai”.
En 1950, Rosalyn Yalow entreprend des recherches avec Salomon Berson. C’est ensemble qu’ils développent des techniques d’utilisation des radio-isotopes pour mesurer le volume de sang du corps, la dispersion des protéines du sérum dans les divers tissus de l’organisme et pour diagnostiquer diverses maladies de la glande thyroïde.
En 1977, le prix Nobel de médecine et physiologie a couronné Rosalyn Yalow “pour le développement du test radio-immunitaires de mesure des hormones”. Son collègue, Salomon Berson, n’était plus là pour partager le prix.
Le test radio-immunitaire mesure avec une précision extrème des quantités infimes d’hormones et de substances naturelles autres existantes dans la circulation sanguine. Cette technique permet de détecter très tôt certaines maladies virales et certains cancers, de déceler les affections du système circulatoire, de contrôler le sang avant transfusion dans les banques du sang.
Le test radio-immunitaire de Rosalyn Yalow a ouvert des domaines et des perspectives nouvelles à la science et à la médecine.