Kenneth Arrow est né à New-York en 1921. Il a reçut le prix Nobel d’Economie en 1972 “pour sa contribution originale à la théorie générale de l’équilibre économique et de la prospérité”.
Dans ses études, Kenneth Arrow s’est particulièrement intéressé aux implications sociales des développements économiques.
Gary Becker est né en Pennsylvanie, aux Etats-Unis en 1930. Il a fait ses études d’économie à l’Université de Princeton et de Chicago.
Ses analyses cherchent à dévoiler la composante rationnelle impliquée dans les comportements humains les plus complexes. De cette façon Becker modifie notre conception des activités humaines dans des domaines comme la discrimination, le mariage ou la criminalité.
En 1992, Gary Becker a obtenu le prix Nobel d’économie “pour avoir étendu le domaine de l’analyse micro-économique à de larges sphères de la conduite et du comportement humains, non spécifiquement économiques”.
Robert Fogel est né à New-York en 1922. Il passe son doctorat à l’Université Johns Hopkins en 1963. Fogel est, entre autre, membre enseignant de l’Université de Chicago.
C’est en 1993 que Robert Fogel a reçu le prix Nobel d’économie, conjointement à Douglas North “pour avoir rénové la recherche en histoire économique par l’utilisation de la théorie et des méthodes quantitatives en vue d’expliquer les transformations économiques et institutionnelles”.
Sa démonstration la plus discutée a rapport à l’analyse économique de l’esclavage. Sa conclusion, fondée sur une analyse statistique vaste et rigoureuse, est que l’abrogation de l’esclavage est dûe, non à son inefficacité économique mais à la pression morale de l’opinion publique américaine.
Milton Friedman est né aux Etats-Unis en 1912. C’est en 1976 qu’il a été lauréat du prix Nobel d’Economie “pour son oeuvre dans l’analyse de la consommation, de l’histoire et de la théorie monétaires et pour sa démonstration quant à la complexité de la politique de stabilisation économique”.
Friedman un des porte-parole du libre marché, nécessaire pour lui à la croissance économique, est opposé à l’interventionisme étatique. “Les aspirations de l’individu, affirme-t’il, sont le moteur du capitalisme américain”.
Léonid Kantorovich est né en Russie en 1912.
En 1975 il a reçut le prix Nobel d’Economie “pour sa contribution à la théorie de la répartition optimale des capitaux”.
Léonid Kantorovich a réussit à développer sa remarquable théorie et à ouvrir la voie à la réforme économique soviétique en dépit des limitations politiques imposées par le régime. En 1986, Léonid Kantorovich est décédé.
Simon Kuznetz est né à Kharkov en Ukraine en 1901. Il émigre très jeune aux Etats-Unis et, en 1926, il obtient son doctorat d’économie à l’Université de Colombia. Il sera membre du Bureau National de Recherches Economiques et, simultanément, professeur dans diverses universités dont Johns Hopkins et Harvard.
Simon Kuznetz a reçu le prix Nobel d’économie en 1971 “pour son interprétation, expérimentalement fondée, de la croissance économique laquelle a permit une vision originale et pénétrante de la structure socio-économique et des processus de développement”.
Kuznetz est un des principaux historiens de l’économie politique. Il a étudié la croissance économique depuis le milieu du 19 ème siècle et mis en lumière l’étonnant enchevêtrement des cycles économiques. C’est lui qui a défini le revenu national et ses méthodes sont utilisés partout dans le monde.
Aux obsèques de Simon Kuznetz, mort en 1985, le grand économiste John Kenneth Galbraith déclarait: “Lorsque nous parlons de Produit National Brut, de Revenu National, de leurs composantes et de la polique qui les anime, nous utilisons des concepts inventés par Kuznetz”.
Lawrence Klein est né à Ohama aux Etats-Unis en 1920. Il a reçu en 1980 le prix Nobel d’Economie “pour le modèle économétrique qu’il a conçu et son utilisation dans l’étude et la prévision des fluctuations du marché et la politique économique”.
Klein est partisan d’associer, aussi bien théoriquement que pratiquement, l’intervention de l’Etat avec l’action libre de l’individu.
Harry Markowitz est né à Chicago en 1927. Il obtient son doctorat d’économie à l’Université de Chicago et depuis, mène de front une carrière universitaire et des activités d’homme d’affaires.
En 1990, Markowitz a obtenu le prix Nobel d’économie “pour sa thèse de la sélection du portefeuille d’actions”.
Les travaux de Markowitz ont influencé toute la vie financière et il est considéré comme un inovateur dans la conception actuelle de l’investissement. Selon lui, l’investisseur ne doit pas se limiter à un calcul à courte vue du gain maximal espérée et il doit prendre en ligne de compte la diversification de ses placements dans un contexte d’incertitude donné.
Franco Modigliani est né à Rome en 1918. Il arriva à l’économie presque par hasard, après avoir gagné un premier prix dans un concours sur les effets du contrôle des prix.
L’atmosphère antisémite en Italie à la veille de la deuxième guerre mondiale amène Modigliani à s’expatrier aux Etats-Unis. En 1944, il passe son doctorat d’économie. Il enseigne à l’Université de l’Illinois, à l’Institut Carnegie de Technologie, pour finalement entrer au fameux M.I.T, où il est nommé professeur d’économie et de finance.
C’est en 1985 que Franco Modigliani a obtenu le Nobel d’économie “pour ses travaux de pionnier dans l’étude des marchés financiers et de l’épargne”.
Modigliani a beaucoup contribuer à établir des instruments d’évaluation d’une société: prix des capitaux, influence des impositions, etc… Ces modèles sont devenus des moyens de travail fondamentaux de la théorie financière.
Modigliani, disciple de Keynes, a donné une formulation mathématique des modèles keynesiens. Selon lui, la monnaie a une influence réelle sur l’économie, et dans certaines conditions, un accroissement du budget de l’Etat peut avoir un effet positif sur une économie en dépression.
Paul Samuelson est né aux Etats-Unis à Gary (Indiana) en 1912. Il étudia à Harvard puis à l’Institut Technologique du Massachusetts (MIT) où il enseigne depuis 1940 et dont il est professeur depuis 1960. Tête de file en 1948 du comité présidentiel américain pour la prospérité, Samuelson a été jusqu’à 1952 conseiller économique du ministère des finances, puis celui des Présidents Kennedy et Johnson.
Samuelson a appliqué ses capacités de théoricien à tous les domaines de la pensée économique. Dans son premier ouvrage important, Les Fondements de l’analyse économique, il expose la théorie économique sous forme de modèles mathématiques et poursuit cet effort d’abstraction en appliquant aux diverses branches de la science économique les techniques des mathématiques modernes, et même des concepts de mécanique ou de thermodynamique. D’autre part, c’est un vulgarisateur brillant et son manuel L’économique est traduit en 80 langues au service de millions de lecteurs.
En 1970, Paul Samuelson a été lauréat du Nobel d’Economie “pour ses travaux scientifiques et sa théorie économique (statique et dynamique) qui ont contribués activement à élever le niveau scientifique des analyses économiques.
Samuelson prêche une intervention raisonnable de l’Etat sans perturber ou trop réglementer l’économie de marché; les principaux moyens à la disposition de l’Etat pour agir sur l’environnement économique sont la politique budgétaire et la politique monétaire.
(D’après Thierry Paquot – Paris 1985)
Herbert Simon est né aux Etats-Unis en 1916. En 1978, il a reçut le prix Nobel d’économie “pour ses travaux de pionnier dans les processus de prise de décisions au sein des organismes économiques”.
Robert Solow est né à Brooklin, New-York en 1924. En 1951, il présente son doctorat d’économie à l’Université de Harvard pour rejoindre ensuite l’Institut Technologique du Massachusetts.
C’est en 1987 que Robert Solow a reçu le prix Nobel d’économie “pour sa contribution théorique sur la croissance économique”. Le modèle qu’il a développé capital et travail se complètent pour fixer le degré de croissance économique. Cette analyse ainsi que les études de Solow sur la structure du capital et sa vitalité sont devenus des instruments indispensables de la science économique moderne.