Benacerraf Baruj, 1920 - 2011, A remporté le prix Nobel de 1980, A permis l'adaptation d'organes greffés de donneur à receveur. .
Baruj Benacerraf est né à Caracas au Vénézuela en 1920.
Alors qu’il avait cinq ans, la famille s’installe à Paris où Baruj fit ses études primaires et secondaires. A la veille de la seconde guerre mondiale, les voilà aux Etats-Unis où Baruj Benacerraf termine ses études supérieures à l’Université de Colombia et à l’Ecole de médecine de Virginia. Il reçoit la nationalité américaine en 1943 et épouse Annette Dreyfus, réfugiée d’Europe comme lui. Dans son autobiographie “Le fils de l’ange”, il se présente: “J’ai un sentiment profond d’identification avec mon héritage culturel. Je suis un Juif sépharade; mes ancêtres viennent de Tétouan au Maroc… Le change d’argent, une profession traditionnelle de la famille peut expliquer notre nom, “fils de changeur” en arabe; quant à moi, je préfère la racine hébraïque “séraphim”, qui donne pour mon nom entier “Soit béni, fils de l’ange”.
Ce qui débute en 1940 avec la première identification de l’antigène de transplantation sur une souris se terminera par l’attribution en 1980 du Nobel de physiologie et médecine à trois immunologues: Baruj Benacerraf, Jean Dausset et Georges Snell “pour leurs travaux sur les structures génétiques responsables des réactions immunologiques”.
Les antigènes de transplantation sont des molécules à la surface des cellules qui règlent les phénomènes de rejet des organes greffés dûs au mécanisme de l’immunisation. Cette découverte permettra l’adaptation des greffes entre donneur et receveur.
Mais Baruj Benacerraf étudia le rôle de ces antigènes dans le quotidien; il démontra que les gènes du système central d’histocompatibilité régissent les rapports réciproques entre les cellules du système immunitaire nécessaires à la protection de l’organisme.
Benacerraf montra que les cobayes possèdent des gènes dénommés IR leur permettant de produire des anticorps en réaction à certains antigènes. Après la découverte de gènes semblables dans l’organisme humain, Benacerraf et son collègue David Katz démontrèrent que c’est seulement lorsqu’il y a identité entre les gènes des globules blancs qu’ils coopèrent dans la production d’anticorps.